« Zones humides et agriculture : cultivons le partenariat ! », c'est le slogan de la prochaine journée mondiale des zones humides, le 2 février 2014. Dans le Val de Saône comme ailleurs, la préservation des zones humides est intimement liée à l'agriculture. Exemples à l'appui.
Les agriculteurs, acteurs de la préservation du Val de Saône
Le Val de Saône, c'est plusieurs milieux d'hectares de prairies humides remarquables pour la richesse de leur biodiversité.
Contrairement à certaines idées reçues, les agriculteurs jouent un rôle-clé dans la préservation de ces espaces naturels d'exception, qui nécessitent le maintien d'une activité agricole adaptée.
Des partenariats un peu partout sur le territoire
Propriétaire de 200 hectares dans le Val de Saône, le Conservatoire d'espaces naturels Rhône-Alpes a noué des partenariats avec 28 agriculteurs locaux, pour maintenir les prairies par la fauche et le pâturage.
Pour aller plus loin, 14 agriculteurs ont adapté leurs pratiques, en réduisant la fertilisation et en pratiquant une fauche tardive, de façon à laisser le temps à la faune et la flore de se reproduire. Leurs efforts sont récompensés par une indemnité.
Focus sur l'exploitation de Jérôme Froment : des pratiques exemplaires!
Au cœur du Val de Saône, Jérôme Froment développe une activité de production de foin, sur 220 hectares de prairies humides. Depuis plus de 20 ans, il adapte ses pratiques aux objectifs de conservation du site. Il est notamment à l'origine de la fauche centrifuge ou « fauche sympa », qui consiste à faucher du centre vers les extrémités de la parcelle pour limiter les impacts sur la faune, et notamment sur les populations de râle des genêts, un oiseau présent sur le site, protégé au niveau mondial.
Un engagement de longue date qui aboutit en 2013 à l'adoption de pratiques favorables à la faune et la flore sur la totalité des 100 hectares que lui loue le Conservatoire. Des avantages fiscaux ont ainsi été ouverts pour le propriétaire et par répercussion pour l'exploitant.
« Pour nous, il n'y avait aucun inconvénient à nous engager, au contraire ! Les mesures préconisées, nous les pratiquons déjà. Nous sommes surtout à la recherche de solutions pour minimiser les charges sur l'exploitation, et cela devrait nous y aider. Mais il faudrait aller plus loin dans le soutien aux bonnes pratiques agricoles, si on veut vraiment que ces activités perdurent. », témoigne Jérôme Froment.
Contact presse :
Nathalie Fabre