Ce sujet un peu « tarte à la crème » a été à maintes reprises traité dans de nombreux articles et de nombreux livres. Il n'empêche que face à cette problématique, le chef d'entreprise est souvent perdu et ne veut ou ne peut pas consacrer du temps pour rentrer très souvent dans des méandres techniques qui soulèvent plus de questions que de réponses.
Alors faut-il pour autant prendre le risque de vulgariser cette problématique ? Je pense que oui. La perfection étant l'ennemi du bien, il vaut mieux une approche rapide et rationnelle qu'une interrogation parfois bloquante pour le chef d'entreprise.
Tout d'abord, le seul segment étudié sera les entreprises « in bonis » avec un historique à minima de trois quatre années, une rentabilité récurrente au moins sur les deux derniers exercices et une taille comprise entre 1 et 20 millions d'euros de chiffre d'affaires. Pour certains, ce segment est réducteur mais je pense qu'au contraire, une grande partie des chefs d'entreprise reconnaitront leur société dans cette description. Si l'on considère qu'il y a environ 440 000 entreprises en France, environ 215 000 ont un chiffre d'affaires entre 1 et 20 millions d'euros dont 167 000 entreprises sont rentables.
Une fois cet état des lieux effectué, on peut commencer à travailler sur la valorisation. Il est évident que de multiples facteurs viendront affecter cette approche un peu réductrice mais le chef d'entreprise est conscient de ceux-ci et devra adapter ses attentes et son calcul.
Des éléments ci-dessus, on peut dresser une matrice assez simple au niveau de la Valeur de l'Entreprise c'est-à-dire avant la prise en compte de l'endettement financier net et en traduisant par un multiple du Résultat d'Exploitation :
Croissance / secteur | Faible décroissance | stable | Forte |
Traditionnel | 2,5 – 3,0 | 3,0 – 4,0 | 4,0 – 5,5 |
Attractif | 3,0 – 4,0 | 4,0 – 5,0 | 5,0 – 6,5 |
Très attractif | 3,5 – 4,5 | 4,5- 6,0 | 6,0 – 8,0 |
Sur la partie Endettement financier net, il suffira de prendre le bilan le plus récent et de calculer ce montant en minorant ou augmentant la valeur d'entreprise en fonction du fait que la société est endettée ou à un surplus de trésorerie. Si besoin, on pourra introduire un facteur de saisonnalité si la trésorerie fluctue à l'intérieur d'une année et dans ce cas on prendra le point médian.
Un point important est la dépendance du fonds de commerce de la société avec le ou les dirigeants. Cet aspect ne dévalorise pas la société s'il est traité avec prudence par l'acquéreur. La période de transition doit être importante et le prix de cession doit s'accompagner d'un crédit vendeur ou complément de prix pour s'assurer des « bons et loyaux » services du cédant.
Georges Mereau
email : georges.mereau@actoria.fr
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