Le garçon de trois ans en crie de
joie. Inlassablement,
ses petites mains tentent d'attraper la raie Rhinoptera qui nage devant lui -
mais ses menottes sont invariablement arrêtées par la vitre en verre acrylique,
si transparente qu'on ne peut presque pas la voir. Pendant ce temps, la raie se
retourne en une élégante rotation et présente son ventre, qui a des allures de
visage riant. Même les adultes sont fascinés par le tunnel de l'Atlantique de
la Maison de la Mer à Vienne : c'est comme si l'on se trouvait réellement en
plein cœur du milieu sous-marin.
« Nous avions pour objectif d'immerger nos
visiteurs comme s'ils se trouvaient en plongée dans l'Atlantique », explique le
directeur de la Maison de la Mer, Hans Köppen, en parlant de cette nouvelle
attraction viennoise. Et ils y sont parvenus - du moins, c'est ce qui ressort
des réactions des visiteurs. Le plus impressionnant n'est pas tant la richesse
de la faune que l'incroyable sensation
de se promener en plein milieu de l'aquarium océanique, au cœur même du monde
sous-marin, et ce, de façon tridimensionnelle : au-dessus, en-dessous, à droite
comme à gauche vivent et croissent les poissons, les plantes et les rares
formations rocheuses de l'océan atlantique.
Une promenade sous-marine: Doté d'une contenance d'un demi-million de litres, le tunnel de l'Atlantique n'est pas seulement le plus grand aquarium océanique d'Autriche, ...
Copyright: © Daniel Baukholt et Philip Genster
Un pas en avant pour les grands aquariums
Basé sur une construction sans
pareil. Contrairement aux tunnels traditionnels présents dans les aquariums, le
tube de dix mètres de long en verre acrylique n'est pas posé au sol mais ancré
en deux points, comme un pont flottant à travers le bassin. « Du fait de la
profondeur du bassin, c'était indispensable pour pouvoir être accessible à tous
», explique Hans Köppen. Ce fut un véritable défi en termes de construction. Un
tube de dix mètres de long, rempli d'air, et qui est immergé à environ deux
mètres de la surface dans un bassin de six mètres de profondeur, tend tout
naturellement à une chose : vouloir remonter. Dans le tunnel de l'Atlantique,
une force de 65 tonnes pousse vers la surface. Cela représente une contrainte
énorme non seulement pour la construction de la fixation en tant que telle,
réalisée ici avec des alvéoles fraisées dans un ancien mur en béton d'un
bunker, mais aussi et surtout pour les matériaux du tube lui-même. Il doit
supporter l'énorme pression de l'eau, il ne doit ni se déformer, ni se
rompre.
Pour répondre à ces critères, les constructeurs ont choisi d'utiliser un
PLEXIGLAS® d'une épaisseur de 120 millimètres. Le verre acrylique de marque
d'Evonik est extrêmement résistant et indéformable, de plus, avec le
savoir-faire approprié, les joints sont invisibles. Pour finir, il fut décidé
que les tubes en verre acrylique seraient constitués de deux demi-cylindres. «
Bien des entreprises sont à même de souder ensemble de petits morceaux en verre
acrylique. Mais assembler sous l'eau un système de tubes fermé et horizontal de
dix mètres de long, c'était vraiment une première », raconte Thilo Üblagger,
directeur de k-tec GmbH à Salzbourg, l'entreprise qui a réalisé ce projet.
Une année pour la réalisation
C'est pourquoi avec les experts en vitrages spéciaux d'Evonik, Thilo Üblagger et son équipe ont testé pendant un an sur plusieurs maquettes les processus nécessaires pour les tubes. Ils ont ainsi pu, par exemple, déterminer comment former exactement les deux blocs en PLEXIGLAS® de dix mètres de long, établir la température optimale pour l'assemblage des polymères, analyser la largeur nécessaire des joints de collage et définir bien d'autres conditions. Le jour de l'assemblage des deux demi-cylindres, la tension était pourtant à son comble. « Nous n'avions qu'une seule chance », se souvient Thilo Üblagger. « La partie supérieure et inférieure devaient être assemblées au millimètre près et de façon parfaitement synchronisée ». En cas d'erreur, ce projet d'une valeur de 3 millions d'euros aurait échoué.
Une promenade sous-marine: ... avec son tunnel de dix mètres de long exclusivement constitué de tubes de verre en PLEXIGLAS®, il est sans doute aussi une innovation mondiale.
Copyright: © Daniel Baukholt et Philip Genster
Une vue sans aucune déformation
Mais cette équipe
interdisciplinaire, composée d'experts en thermoformage, de techniciens en
isolation, de spécialistes de la statique, de biologistes marins et d'ingénieurs
procédés, a parfaitement travaillé, tant à la planification qu'à la réalisation
et au montage - les points de collage des tubes s'assemblèrent parfaitement et
sont invisibles. L'illusion de se promener au cœur du monde sous-marin est
parfaite. Pour ce faire, il était primordial que les matériaux utilisés soient
non seulement assez résistants pour résister aux énormes pressions, mais aussi
qu'ils puissent convaincre de façon optique : « Le PLEXIGLAS® offre une visibilité
sans aucune déformation », explique Thilo Üblagger. La faune et la flore
apparaissent telles qu'elles sont réellement. On peut les observer sans aucune
teinte verte, sans turbidité, avec leur forme et leur proportion exactes - et
le fascinant monde sous-marin est véritablement à portée de main.
En
quête d'inspiration ? Rendez-vous sur : www.world-of-plexiglas.com/fr