Ouvert le 30 avril par Valérie Pécresse, le séminaire du syndicat étudiant PDE (Promotion et Défense des Étudiants) a mis en avant les problèmes actuels de l'accession à la location pour les jeunes. Les associations étudiantes et syndicales proposent donc une extension du parc locatif à travers la mise en place d'une GRL adaptée aux étudiants.
1. Mise en avant de la situation actuelle de la location des jeunes
Début avril, la Confédération Étudiante (Cé) rappelait la nécessité de faciliter l'accès à la location pour les étudiants. Elle soulignait que les conditions de vie des étudiants étaient un facteur de réussite et que, dans la majorité des cas, le loyer constituait à lui seul jusqu'à 70% de leur budget mensuel. En outre, la Cé a demandé d'étendre les critères de la GRL aux étudiants afin de leur ouvrir davantage le parc locatif.
Le 30 avril, le Séminaire de PDE, ouvert par la ministre de l'enseignement supérieur, a fait écho aux propos de la Cé. Cependant, les associations étudiantes ont donné un poids supplémentaire à leur projet en obtenant le soutien des gestionnaires d'« Action Logement », qui se sont engagés à contribuer au développement du logement à destination des jeunes.
En effet, les représentants des employeurs (Medef, CGPME et UPA) et ceux des salariés (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT et FO) ont élaboré un projet d'aide au financement des logements étudiants, d'ores et déjà signé par la CFDT.
2. Une GRL pour les étudiants ?
La souscription de la Garantie universelle des Risques Locatifs dépend des revenus du locataire. Celui-ci ne doit pas avoir un taux d'effort supérieur 50%, mais cette situation est rare chez les étudiants qui déclarent rarement des revenus importants. Ainsi, les propriétaires qui souhaitent être assurés contre les loyers impayés n'ont actuellement pas intérêt à louer à des étudiants.
C'est pourquoi Promotion et Défense des Étudiants souligne la nécessité d'adapter les critères de la GRL aux étudiants, afin qu'ils soient exonérés de garants, parfois difficiles à trouver, et de caution souvent excessive.
Les associations étudiantes estiment que cette garantie doit être encouragée et promue auprès des bailleurs afin d'encourager les propriétaires à louer aux étudiants qui pourront ainsi trouver un logement adapté à leurs besoins.
3. Un parc locatif élargi pour les jeunes ?
En plus d'une généralisation de la GRL, « Action Logement » encourage des propositions concrètes pour étendre le parc locatif des jeunes. Ainsi la construction de 15 000 logements de petites surfaces est envisagée. Ces logements devront être accessibles en termes de loyer et de localisation. De plus, une vaste réhabilitation de résidences hôtelières à vocation sociale est prévue avant la fin de l'année.
La CFDT compte également encourager la colocation dans le parc social. Elle a pour objectif de loger ainsi 30 000 jeunes par an. « Action Logement » s'est de plus engagée à augmenter le nombre d'attributions de logements dans le parc existant de 8.000 unités par an pendant trois ans.
Ces propositions pourraient permettre à 143 000 jeunes de trouver une solution à leur problème de logement. L'ensemble de ces projets, qui pourraient représenter de réelles avancées dans l'accession au logement locatif, doit toutefois recevoir l'appui des pouvoirs publics afin de se concrétiser.
Mardi 10 Mai 2011
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