"Oui à la LGV vers l'Espagne". C'est ce que ne cessent de répéter depuis des lustres les acteurs du monde économique d'Aquitaine et toutes les CCI qui ont compris depuis longtemps que leur développement passait par cet investissement.
«Si nous nous réjouissons de la décision du 1er Ministre de lancer officiellement la LGV Bordeaux-Toulouse nous regrettons par contre le découplage de la branche Bordeaux-Espagne, dont la réalisation est reportée aux calendres grecques» explique Laurent COURBU, Président de la CCI Aquitaine. Prenant en compte à la fois les contraintes budgétaires et les conclusions de la Commission Mobilité 21, le Gouvernement propose, en effet, tout simplement de passer à la trappe la branche sud du GPSO.
Condamner au “tout camion”
Avec cette décision de ne pas faire figurer dans les priorités la ligne Bordeaux-Hendaye, il est clair qu'il sera impossible de donner une chance de développement à tous les territoires aquitains et de tendre la main à nos voisins et amis espagnols en créant les conditions de réussite d'une euro région exemplaire.
Ce scénario va obligatoirement favoriser le tout camion et entrainer une paralysie de l'axe nord-sud avec à la clé un risque de pollution réel et la condamnation de nos territoires à l'isolement et à la stagnation.
La mobilisation du monde économique d'Aquitaine ne faiblira pas. L'espoir de voir le bon sens (vers le sud) triompher animera plus que jamais cette volonté des acteurs économiques. «Nous ferons pression pour que la compétitivité de nos 130 000 entreprises ne soit pas fragilisée par une décision» termine Laurent COURBU