Titre : La mémoire gravée
De : Louisa Messaoudi
Nombres de pages : 102, sur papier écologique
Format : 12 x 17, dos carré collé
ISBN : 978-2-9532274-20
Prix : 10 €
La mémoire gravée est un retour aux sources, un règlement de compte avec la nostalgie d’une enfance volée.
C’est un récit autobiographique, empreint d’émotions poignantes, qui n’ont pas pris une ride malgré la mesure du temps. Mais c’est surtout, la réhabilitation d’une mémoire injustement effacée, un hommage posthume dans lequel la vérité ébranle le silence.
Louisa Messaoudi témoigne de sa propre expérience. De longues années de deuil et de sacrifices pour garder en vie une mémoire, que l’indifférence à pousser jusque dans une fosse commune.
Résumé :
La mémoire peut être une porte blindée qu’on ne veut, ou que l’on n’ose franchir. Le sanctuaire de l’existence qui détient les codes de notre survie. Derrière la mienne était enfermé un souvenir qui est demeuré intacte, un souvenir qui a cimenté l’édifice de ma vie et façonné ce que je suis. Sans cette mémoire, qui serais-je ? Mais c’est avec cette mémoire que je dévoile dans son intimité ce qu’elle a fait de moi aujourd’hui. Un hommage posthume qui trace dans ce petit ouvrage la marque de ce souvenir qui a survécu dans chacune de mes épreuves.
Extrait :
« Tu n’es pas mort le jour qui est inscrit sur cette maudite plaque de marbre. Tu n’es pas mort d’une maladie comme on a voulu me faire croire, pour apaiser la conscience de ceux qui n’ont rien fait. Tu n’es pas mort d’indigence, de froid ni de faim. Non ! Tu es mort pour une seule raison, plus injuste et plus irrémissible. Tu es mort d’amour. Et j’ai hurlé dans mes nuits plus glaciales que le jour de ta mort. J’ai essayé de faire trembler les portes du ciel, inébranlables et vaines, en hurlant que tu es mort d’amour. Tu es mort comme un manant, ta vie jetée dans la fange du monde, abandonné de tous. Tu es mort rongé comme un cancer par le chagrin, seul, aux pieds des hommes, dans la plus impardonnable indifférence.
« Vous, dont votre innommable indifférence me parvient de sa tombe oubliée. J’ai exhumé ses silences pour qu’ils s’imposent à vous, plus tangibles que votre duplicité rendra plus méprisable encore !».
Chacun de vos silences était un coup de pioche qui a creusé sa tombe. Son combat, je le termine aujourd’hui, pour chaque coup qu’il a reçu, un coup de ma plume pour marquer votre peau d’une empreinte indélébile. Et je vous vois roder, je sens votre haleine corrompue, et vos paroles puantes autour de ma notoriété. J’entends ceux qui disent que c’est un suicide, celui du désespoir. Non ! Ce n’est un suicide que dans votre culpabilité, et votre crime c’est de l’avoir laissé mourir aux apparences d’une mort naturelle. S’il faut qu’il y ait le pardon, jamais il ne viendra de moi ! Je crains moins le procès des Hommes, que la justice du ciel !
Contact presse :
www.louisa-messaoudi.com