Le tout premier tapir terrestre est né sur le sol Ardéchois.
Le 17 juin dernier, au petit matin, Violette a donné naissance à un charmant tapir de 7kg baptisé Crocus . Ils profitent désormais des beaux jours sous l’œil bienveillant d’Indie, le chef de famille.

Quel drôle d’animal !
D’une allure assez étonnante, entre l’hippopotame, le sanglier et l’éléphant, le tapir est apparenté au cheval et au rhinocéros. Cet animal que l’on confond souvent avec le fourmilier (ou tamanoir), est recouvert à l’âge adulte, d’un pelage totalement uni, brun alors que le  petit
« Crocus » est orné de rayures et de tâches jaunâtres.  Cette livrée lui permet de passer inaperçue dans la végétation de la forêt !

Un animal d’Amérique du Sud en danger… mais aussi un animal Français !
Même s’il est le plus gros mammifère sauvage d’Amérique du Sud, pesant jusqu’à 300 kg, le tapir doit faire face à des prédateurs comme le jaguar. Le plus grand danger vient en réalité de l’homme et des Français en particulier !

Son territoire s’étend du nord de l’Argentine au Vénézuela, en passant par la Guyane Française. De nombreux pays comme le Brésil, le Pérou, la Colombie, la Bolivie le protègent… La Guyane Française quant à elle, reste la région où la population de tapir diminue de façon alarmante ! Il est chassé à outrance pour son cuir et surtout pour sa viande. On en trouve même en supermarché en toute légalité et dans certains restaurants, car le commerce est autorisé ! 

Le tapir… une espèce pourtant classée EEP !
Du fait de sa rareté en captivité et dans la nature, le tapir a été placé en 2004 en EEP « programme d’élevage européen » par les scientifiques de l’EAZA (Association européenne des parcs zoologiques et aquatiques).

Et pourtant…
La destruction directe de l’environnement des tapirs et la pollution liée aux activités humaines, sont également des facteurs très importants de leur disparition ! L’orpaillage est l’une des activités les plus polluantes et les plus destructrices menées en Guyane Française. L’utilisation de produits toxiques comme le mercure, cyanure, arsenic… que l’on retrouve dans les cours d’eau, empoisonnent les animaux qui viennent s’abreuver ou se baigner mais aussi les villageois ! Le résultat : des personnes intoxiquées, de nombreux bébés qui présentent des malformations…et ça se passe en France !

Ils n’arrêteront donc jamais !
Une multinationale Canadienne « Cambior CBJ  Caïman SAS » espère exploiter, dès fin 2006, une mine d’or à ciel ouvert en Guyane Française, au cœur de la forêt vierge, l’une des dernières forêts primaires du monde. Le site se situe au sein du Parc Naturel Régional de Guyane, près du principal cours d’eau alimentant Cayenne et de son agglomération. Et malgré toutes les conséquences écologiques et sanitaires majeures d’un tel projet, les premiers déboisements ont commencé !

Quel profit pour la Guyane ?
Des risques d’accidents (site classé seveso), la construction d’une route sur une zone de droit d’usage « ZDU » des amérindiens Palikur afin de permettre l’acheminement des produits toxiques pour des retombées économiques nulles ! Car la multinationale « Cambior CBJ Caïman » a demandé l’exonération de la taxe foncière, de l’impôt sur les sociétés, et celle du carburant sans oublier une subvention de 28 millions d’euros et la création de 55 km de ligne à haute tension ! Seule la taxe pour la production d’or, soit 50€ par kg d’or, serait reversée…
Comment la France peut-elle parler de conservation en tentant de réintroduire des ours bruns en métropole, si en parallèle, des dizaines d’espèces sont sacrifiées outre-mer pour le compte d’une puissante entreprise ?

Heureusement qu’au Safari de Peaugres, l’avenir de « Crocus » est plus serein !
Il sort désormais de son enclos et profite avec Violette et Indie, ses parents, de rafraîchissantes baignades ! Très peu craintifs, ces animaux recherchent plutôt le contact. Vous pourrez facilement le photographier ou le filmer.

C’est à Peaugres et nulle part ailleurs…
Pour en savoir plus : www.safari-peaugres.com