Marc-Henri Bladier, Directeur Général (Agency) commente au sujet des bureaux franciliens :
Avec 503 200 m², la demande placée au cours du 2ème trimestre 2011 est en repli par rapport aux trimestres précédents, plus proches des niveaux enregistrés en 2009 que ceux de 2010. Ainsi, au terme du 1er semestre 2011, le volume commercialisé s'élève à 1,1 million de m².
Malgré l'embellie de fin 2010 qui correspondait en partie à un rattrapage des trimestres précédents, nous restons en période de sortie de crise et la reprise se fait lentement, en dents de scie.
Le coup de frein de l'activité a été sensible sur l'ensemble des marchés, quelles que soient la surface et la localisation. Ainsi, même les petites et moyennes transactions sont en retrait alors qu'elles étaient un moteur majeur au cours des derniers trimestres.
14 transactions supérieures à 5 000 m² ont été recensées au 2ème trimestre, soit un score relativement décevant au regard des projets des grands groupes.
L'ensemble des acteurs fait preuve de prudence et préfère souvent reporter (ou éviter) toute décision immobilière. Conséquence directe, les renégociations reprennent de la vigueur, d'autant plus que les propriétaires y sont favorables.
L'offre immédiate s'établit à 3,65 millions de m², soit une baisse de 2 % par rapport au trimestre précédent. Les lancements « en blanc » restent toujours limités et ponctuels, le climat économique n'incitant ni les promoteurs ni les banquiers à la prise de risque.
Les loyers faciaux sont stables et n'évolueront pas à la hausse dans les mois à venir. Malgré une micro poignée de transactions « prime » marquantes dépassant 700 € (voire 800 €), les loyers faciaux sont stables. Les avantages commerciaux consentis demeurent élevés à la fois sur les transactions « prime » comme sur des immeubles localisés dans des secteurs secondaires. Les négociations demeurent longues et compliquées, les utilisateurs se posant beaucoup de questions.
Antoine Derville, Président (Capital Markets) a déclaré :
Près de 4,4 milliards d'euros ont été engagés en immobilier d'entreprise banalisé au 31 juin 2011 en France (dont environ 3,3 milliards d'euros en Ile-de-France d'après Immostat). Après une fin d'année 2010 excellente, le redémarrage a été difficile, avec un début de printemps particulièrement atone. Puis le marché s'est quelque peu ranimé ces dernières semaines, grâce notamment à 2 nouvelles transactions supérieures à 250 millions d'euros, dont l'une conclue précédemment mais dont les conditions suspensives viennent d'être levées. La progression du volume investi (+ 13 % sur un an) est donc à interpréter avec prudence. En effet, l'aggravation de la crise de la dette souveraine a ravivé les interrogations quant à la solidité de la reprise économique, freinant les velléités d'ouverture des investisseurs qui restent extrêmement prudents. Certains acteurs testent le marché et cherchent à affiner leur stratégie. L'offre sur de nombreux segments s'est élargie mais l'accord entre les prétentions des vendeurs et les positions des acquéreurs reste difficile à trouver dans un contexte de remontée des taux. Toutefois, l'importance des capitaux cherchant à se placer dans l'immobilier et le volume des mandats en cours de commercialisation nous conduisent à anticiper un 2nd semestre plus actif qui devrait permettre d'atteindre les 11 milliards d'euros d'engagements à la fin de l'année.
Didier Malherbe, Directeur Général Adjoint (Grands Comptes Logistique) :
En Ile-de-France et dans le sud de l'Oise, la demande placée en entrepôts > 5 000 m² (classes A et B) s'élève à 296 200 m² au 1er semestre 2011, en baisse par rapport au 1er semestre 2010. Cette diminution ne reflète pas un ralentissement réel du marché, un certain nombre de transactions quasiment actées n'étant pas encore comptabilisées.
La région francilienne tire toujours le marché national vers le haut, mais le couloir rhodanien retrouve également un certain dynamisme.
Dans des objectifs de rationalisation de surfaces, les acteurs de la grande distribution sont très présents, notamment sur des opérations clés-en-main. Celles-ci portent fortement le marché, ce qui explique que le stock disponible reste à un niveau élevé et se dégrade progressivement en qualité.
Les valeurs locatives faciales sont globalement stables. Mais le marché reste sous tension et les prises de décision s'inscrivent dans la durée. Il en résulte des négociations souvent tendues et une pression sur les valeurs économiques qui reste forte.
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