Pour le MEDEF, les mesures annoncées hier soir par le Premier ministre sont un renoncement à régler de manière durable la question des retraites par une véritable réforme.
Le Gouvernement a annoncé une juxtaposition de mesures disparates pour répondre à un problème structurel.
Il envisage une réduction très partielle du déficit à horizon 2020 par de nouvelles cotisations qui, dès 2014, seront un frein à la capacité de relance de l'économie française, au moment où elle en a le plus besoin. Il ne répond pas à l'urgence de la situation alors que le déficit cumulé du système de retraite sera de 200 milliards en 2020. En cédant une fois de plus à la facilité de la hausse des cotisations, le Gouvernement obère la relance et donc l'emploi.
Alors que nos concitoyens sont prêts à entendre un discours de vérité, le Gouvernement fait le choix de l'évitement. L'incertitude qui subsiste sur le système de retraite, et l'absence de réforme structurelle, font peser à court terme un risque pour les régimes complémentaires dont la situation financière est dégradée.
Enfin, la perspective d'un allègement du coût du travail reste à ce stade hypothétique.
« Il est irresponsable aujourd'hui d'augmenter les charges et les contraintes sur les entreprises. La situation économique de notre pays est grave, le chômage continue à augmenter. La seule façon de relancer la croissance, et donc l'emploi, est de faire confiance aux entreprises et de baisser massivement le coût du travail et les charges pesant sur les entreprises », indique Pierre Gattaz, président du Medef.