A l'approche du 2 novembre, jour des défunts, Alliance VITA rend publiques les conclusions de son enquête nationale « Parlons la mort ».
La mort est un sujet de santé publique!
La campagne « Parlons la mort » mobilise les équipes d'Alliance VITA depuis mai 2014. 1021 photographies verbatim ont été recueillies à l'issue de « conversations essentielles» avec des passants abordés dans la rue. A Lyon, à l'entrée du parc de la tête d'Or et du parc Sergent Blandan, sur l'esplanade de Fourvière… environ 200 personnes ont été rencontrées. Publiées sur les réseaux sociaux, elles ont alimenté la réflexion et les échanges sur un sujet très souvent occulté.
Ce 30 octobre 2014, devant la presse, au café de la Cloche, 4 rue de la Charité 69002, a été dévoilée une sélection d'une vingtaine de photographies issues de la campagne, dans le cadre d'une exposition éphémère, parmi 36 autres dans toute la France. Cette exposition se poursuit dans les semaines qui viennent. A Lyon, le centre Laënnec de formation pour des étudiants en médecine accueille aussi l'exposition.
Cet événement s'est déroulé en présence de :
Jeanne Hugault , déléguée départementale d'Alliance VITA,
Catherine Rendu, psychomotricienne,
Véronique Baugas, infirmière en psychiatrie,
Anne Regnier, infirmière,
Christophe d'Harcourt, volontaire d'Alliance VITA.
Nous avons présenté les motifs et l'ampleur de la campagne : « Environ 2000 conversations ont été engagées, dont 1500 ont été approfondies, aboutissant à plus de 1000 messages écrits et photographiés avec leur auteur. Ces messages sont à leur tour un bon moyen de lever une sorte de ‘'secret de famille'' qui impose le silence sur la mort.
La réussite de notre campagne ‘Parlons la mort' tient à la posture d'écoute bienveillante de nos volontaires. Beaucoup d'entre eux ont été marqués par la profondeur des échanges et le sentiment de paix qui en découlait, tant chez les enquêteurs que chez les personnes qui ont accepté de partager leur regard sur la fin de vie, la mort et le deuil.
Nous avons souvent été édifiés par le travail de libération qui s'effectue quand la mort est mise en mots. Les personnes endeuillées portent souvent des messages de sagesse. Elles les estiment utiles pour vivre plus sereinement, en privilégiant l'essentiel, et surtout la qualité des relations. Elles sont heureuses de partager ces messages. Si la mort incite à la fraternité universelle, c'est qu'elle est un point commun, un lieu d'expression de la fragilité, de consentement à la vulnérabilité. La mort, son approche et ses suites, sont comme des provocations à plus de solidarité, d'entraide et d'amour. L'amour est, avec le mot vie, celui qu'on retrouve la plus souvent dans les verbatim. Pour Alliance VITA, l'occultation de la mort est à l'origine de blocages, de peines et de peurs. Commémorer les défunts en osant parler de ce qui s'est passé autour de leur mort donne des forces pour la vie. »
La mort a perdu de sa familiarité dans notre société et ces conversations essentielles furent de vraies leçons de vie !
La campagne « Parlons la mort » a suscité l'intérêt de plusieurs experts dont Jacques Ricot, philosophe, Christian de Cacqueray, professionnel dans le domaine funéraire, Anne Davigo, spécialiste de l'accompagnement du deuil, Tanguy Châtel, sociologue spécialiste de la fin de vie. Leurs regards croisés ont été compilés dans un livre à paraître dont quelques extraits sont révélés en avant-première dans le dossier de presse (en pièce jointe).
Contact presse :
Jeanne Hugault 06.68.37.47.25