A l'occasion de la rentrée scolaire, nous avons eu droit à la traditionnelle séance d'autosatisfaction de Gérard Collomb.
Contrairement à cette autodistribution de bons points, la situation des enfants lyonnais continue à se dégrader. Gérard Collomb invente même cette année le concept d'"enfant mobile".
Pas moins de 2 420 élèves – 629 de maternelles (moins de 6 ans) et 1 791 d'élémentaires (moins de 10 ans) – faute d'anticipation et de préparation de l'équipe municipale, devront chaque jour faire jusqu'à 8 km en car pour pouvoir déjeuner. Par exemple, 120 élèves de l'école élémentaire Alix située à Perrache (2e) devront se rendre à l'école Mermoz (8e) par l'un des axes les plus fréquentés de Lyon. On peut facilement imaginer la fatigue et le stress de ces "enfants mobiles", et de leurs accompagnateurs, sur un temps normalement dévolu au repos.
Cette situation n'est pas unique : jusqu'à mars 2012, 468 enfants des écoles Jean Macé (8e) et de la Gare d'eau (9e) seront déplacés sur 7 lieux différents ; de fin février à début novembre 2012, 336 élèves de l'école Jean Rostand (6e) seront déplacés sur 5 lieux, etc.
Le bilan réel de la rentrée de Gérard Collomb, c'est donc :
- 13 écoles où la cantine est saturée,
- 2 420 élèves déplacés,
- des dizaines de cars à affréter.
Au-delà du coût financier et de l'impact sur la qualité de vie des Lyonnais (circulation, pollution), cette absence d'anticipation a bien entendu un impact réel sur l'enfant et sa qualité de vie.
Non, l'enfant n'est pas un simple pion que l'on déplace sur un échiquier. Nous sommes une fois de plus bien loin de la "Ville à vivre" à laquelle aspirent les Lyonnais.