Du 26 Septembre au 8 Novembre 2012, Guillaume Sébastien présente nne-Charlotte Finel,Valentin Goethals,Filip Mirazovic,Sarah Pignie et Jean-Baptiste Ambroselli.
Dès le 26 septembre 2012, Guillaume Sébastien poursuit le cycle « Place aux jeunes » initié en 2011. Il souhaite mettre en avant une jeune génération d'artistes, avec la collaboration de personnalités du monde de l'art. En 2011, la galerie donna carte blanche au critique d'art
Alexandre Crochet. Cette année, c'est Michel Brière, aumônier de l'Ecole des Beaux-arts de Paris, qui a sélectionné les quatre artistes qui participent à cette deuxième édition.
Il s'agit d'Anne-Charlotte Finel, de Valentin Goethals, de Filip Mirazovic et de Sarah Pignier. « Ces artistes sont engagés dans les tensions de la création artistique actuelle. Ils ont moins de 35 ans, vivent en région parisienne et sortent de l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. L'art oriente leurs préoccupations et leur vie tout entière » explique Michel Brière.
« Ces quatre jeunes artistes pratiquent la peinture, l'installation, la vidéo, le dessin. Pas de « soi-disant retour en arrière ». Ils ne reviennent pas à la figuration, ils l'arborent fièrement, parce qu'elle s'impose. Dans la prolifération d'images urbaines et virtuelles, ils ne fuient rien,
sinon la rumeur et les bavardages » poursuit le critique d'art.
Par l'image fixe ou mouvante, ces jeunes artistes questionnent le monde dans lequel ils vivent
aujourd'hui. En investissant les cimaises de la Galerie Guillaume, ils montrent la puissance de leur
imaginaire et s'interrogent sur la question du tableau contemporain.
A leurs côtés, il a semblé pertinent à Michel Brière de présenter un artiste confirmé, Jean-Baptiste Ambroselli « humble maître au centre de ces jeunes et témoin d'une fidélité dans la continuité de ruptures qu'est l'histoire de l'art ».
Filip Mirazovic
Né en 1977 en Serbie, Filip Mirazovic arrive en France en 1992. Il intègre les Beaux-arts
de Paris en 1997 (ateliers de Vladimir Velikovic et de Christian Boltanski) et en sort diplômé en 2003.
Filip Mirazovic développe un travail où paysages et scènes d'intérieurs se côtoient pour créer des rencontres insolites : le décor grand bourgeois, intime, protégé mais dénué de présence humaine se retrouve défiguré ou
transporté dans des paysages naturels. «La peinture de Filip Mirazovic est une peinture descendue aux enfers des
tourments qui nous épuisent secrètement. L'imagination créatrice de l'artiste y
transfigure nos cauchemars à travers les archétypes du classicisme grand siècle, pour
offrir aux angoisses de ce temps une traversée, un passage, de la mort à la vie.
Filip Mirazovic est animé d'une foi héritée de sa Serbie natale et cultivée dans l'âpreté du quotidien » commente Michel Brière.
Anne-Charlotte Finel
A 24 ans, Anne-Charlotte Finel a été diplômée des Beaux-arts de Paris en 2010 avec les félicitations du jury. Avec sa vidéo « Funambule », elle a été en 2011 lauréate du Festival National du Film d'Art Nos yeux grands ouverts à Paris, au 104. Cette vidéo est actuellement présentée au musée du Quai Branly dans l'exposition « Les Maîtres du Désordre » dont le commissaire est Jean de Loisy.
Dans l'exposition « Place aux jeunes ! », Anne-Charlotte Finel présente « Brume », un plan fixe de
2'24″. Dans cette vidéo, le regard ne discerne pas immédiatement ce dont il s'agit : peinture, photographie ou vidéo. Le rythme est double et inversé : rapide pour la brume, lent pour l'eau. En haut de l'image, des mouvements furtifs surgissent : des canards sur le plan d'eau. Anne-Charlotte Finel fait ainsi communiquer peinture, photographie et vidéo, l'une avec l'autre, tour à tour, pour capturer un réel moment de grâce où « l'irréel et l'ordinaire coexistent ».
Valentin Goethals
Né en 1988, Valentin Goethals étudie actuellement aux Beaux-arts de Paris, dans l'atelier de François Boisrond.
Dans sa peinture, dit Michel Brière, « la chambre, lieu de métamorphose en photographie, devient aussi invitation au voyage. Et son atelier, l'atelier de l'alchimie propre à la Peinture où le sujet se dissout pour renaître, autre, gorgé de mémoire, nourri de littérature, habité par les maîtres, du Caravage à Goya ». Dans ses toiles, Valentin Goethals convoque ainsi les grands noms de l'histoire de l'art et y projette autant de souvenirs, d'impressions furtives retrouvées, que d'images ressuscitées ou enfouies dans sa mémoire.
« Les tableaux de Valentin Goethals réussissent à donner l'infinie richesse du quotidien dans leur trivialité de toile tendue sur un châssis » ajoute Michel Brière.
Sarah Pignier
Née à Paris en 1982, Sarah Pignier est diplômée des beaux-arts de Paris en 2008. Elle a travaillé un
an à l'atelier de Guillaume Paris, puis a rejoint celui d'Elsa Cayo en 2005. Deux ans plus tard, elle
obtient une bourse d'études pour Sydney. Son travail, nourri par ses différents voyages autour du
monde, se construit autour de la photographie, de la vidéo et du dessin.
A Carnac, comme à Chicago, en Afrique ou dans le jardin des Tuileries, Sarah Pignier exprime sa
fascination pour les reflets. « Le reflet épure, dédouble pour simplifier, déforme vers une autre vérité » écrit Michel Brière. Sarah Pignier a entamé récemment une série de grands dessins d'après nature en ayant recours à la technique du lavis à l'encre de Chine. Pour en parler, elle cite France Quéré : « Dans les formes de rocs et de lacs éclate l'étrange sonde d'un monde intérieur ».
Jean-Baptiste Ambroselli
Né en 1934, Jean-Baptiste Ambroselli – qui est le petit-fils
du peintre Georges Desvallières – s'initie très tôt aux techniques de la peinture, de la fresque et de la gravure. Il intègre l'Académie Jullian à Paris en 1954 et réalise les années suivantes plusieurs fresques. Jean-Baptiste Ambroselli est également l'un des maîtres du vitrail contemporain.
« Les peintures de Jean-Baptiste Ambroselli sont des moments de respiration « où le bonhomme et la nature sont au même rythme. » Sur le vif, le geste et la touche composent alors la figure de l'échange. Cette peinture-là n'a pas d'âge,elle a gagné peu à peu, par dépouillement, la simplicité qui n'est jamais à la mode. En ce sens, elle est vraiment contemporaine » écrit Michel Brière.
La forme de l'arbre est récurrente dans le travail de Jean-Baptiste Ambroselli qui explique : « Il s'agit d'une porte ouverte
sur le mystère, de rejoindre, grâce au visible, ce qui ne se voit
pas, d'approcher le vivant et le secret du monde. Braque disait
“non pas copier mais être à l'unisson”, s'immerger dans la
nature comme un plongeur dans l'eau».
Galerie Guillaume
32 rue de Penthièvre, 75008 Paris / Tél. : 01 44 71 07 72 /
Fax. : 01 44 71 07 73
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www.galerieguillaume.com
La galerie est ouverte du mardi au samedi (14h-19h)