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Communiqué de presse : culture

Pilate - Du 3 au 29 mars - Crypte de l'église Saint-Joseph des Brotteaux

Compagnie Michel Béatrix

Communiqué le 27/02/2009
Pilate
de Jean-Yves Picq

Mise en scène de Michel Béatrix

Du 3 au 29 mars 2009

Crypte de l’église Saint-Joseph des Brotteaux


Les mardi, jeudi, vendredi et samedi à 20h30 – Le mercredi à 19h – Le dimanche à 16h
Relâches exceptionnelles les vendredi 13 et samedi 21 mars

Eglise Saint-Joseph des Brotteaux - 99, rue Crillon - 69006 Lyon
Métro A, arrêt Masséna


Tarifs : 20€, 15€ (seniors, étudiants et adhérents FNAC) et 10€ (scolaires, chômeurs, professionnels du
spectacle et groupes – à partir de 10 personnes et sur réservation)
Locations : FNAC et Ticketnet

Renseignements et réservations : 06 15 58 06 72

Texte de Jean-Yves Picq
Mise en scène : Michel Béatrix
Pilate : Michel Béatrix
Le jeune homme : Hervé Tharel
La femme : Natasha Bezriche


Ce spectacle est une création, non que la pièce de Jean-Yves Picq n’ait jamais été jouée, mais
Michel Béatrix l’enrichit d’un personnage supplémentaire.

Deux hommes, une femme. Une crypte d’église comme lieu de représentation. Ils jouent, elle
les accompagne de sa présence et son chant.


L’intrigue
Entre Pilate, à la fin de sa vie, et un jeune homme mystérieux se noue un dialogue étrange et qui
se révèlera être une découverte éprouvante pour le jeune homme.
A Tomes, sur le Pont-Euxin (aujourd’hui Constanta en Roumanie), l’ancien préfet romain
achève son exil commencé à Vienne à la mort Tibère. Un naufrage amène à sa rencontre un jeune
homme provoquant et apparemment bien informé sur des évènements ayant eu lieu à Jérusalem,
quelques dizaines d’années auparavant.
Entre certains faits historiques et la naissance d’une religion, l’affrontement sur la réalité et la
vérité est inévitable.

Un polar linguistique, politique et spirituel
L’île à laquelle le jeune homme aborde et dans laquelle Pilate expire, est comme un sas
purgatoire entre deux mondes et deux devenirs. L’immobilité du temps y est chargée d’orages et de
tempêtes. Le jeune homme est à l’orée d’une odyssée mystique, religieuse : les révélations de Pilate le
laisseront devant un choix inexorable, un passage douloureux et déroutant.
Ce doute final est aussi l’impression que laisse le texte de Jean-Yves Picq, pièce diablement
troublante et divinement bouleversante dans laquelle l’action suspendue le dispute au suspens haletant
d’un « Pendule de Foucault » ou d’un « Da Vinci Code ». Le récit de Pilate devient progressivement
dérangeant face aux certitudes du jeune homme. Inéluctablement, ces deux hommes sont séparés et
réunis par les courants contraires de leurs convictions, leurs points de vue se confrontant jusqu’à
démontrer que la vérité peut être relative.
A l’aube d’une religion nouvelle, la Parole chrétienne émerge difficilement vis-à-vis du vécu de
Pilate. Entre aspirations spirituelles et nécessités politiques, comment et pourquoi l’ancien préfet
romain a-t-il permis le sacrifice du Christ ? Quelle place est laissée au message du Simple et Doux,
évangélisé en traductions, interprétations et adaptations nécessaires à sa transmission ? Car dès lors que
ce message est coupé de ses racines hébraïques, faisant de Jésus le messie, il perdrait sa fonction et sa
puissance divines ?
« Les langues sont les maîtresses des âmes » écrit l’auteur : l’étude des écritures, de la Thora, à
travers le fonctionnement de l’Hébreu, apporte peut-être la réponse…

La femme
Michel Béatrix prend le parti de créer le personnage de La Femme, initialement absent, et de
l’incruster dans la pièce par ses chants qui proclament son rôle universel et nécessaire dans les récits
historiques et religieux.
Epouse de Pilate, mère, maîtresse, gardienne, disciple… sa présence questionne et intensifie le
suspens déjà fort du texte de Jean-Yves Picq, la faisant accompagnante du jeune homme dans l’épreuve
de la connaissance.
Du chant hébreu aux premiers chants chrétiens orthodoxes, chants du passage, du voyage, de
l’exil, de l’exode, sa voix épouse la dramaturgie de la pièce, elle la ponctue. Elle amplifie l’émotion et la
rend mystique en résonnant contre les pierres de la crypte.

La crypte
Michel Béatrix n’en est pas à son premier essai dans la mise en scène d’une pièce de théâtre à
l’intérieur d’un édifice religieux. L’église Saint-Martin d’Ainay, la cathédrale Saint-Jean et la crypte de
l’église Saint-Joseph des Brotteaux (toutes trois à Lyon) ont ainsi déjà accueilli Polyeucte de Corneille
(2003), L’Annonce faite à Marie de Claudel (2007) et Dom Juan de Molière (2008).
Cette crypte néoclassique du XIXe, avec ses pierres, ses voûtes et ses colonnes, est comme une
grande réserve d’air dans laquelle puisent les interprètes. Lieu particulièrement dramatique, son
acoustique apporte de l’ampleur aux voix et la rend propice à l’écoute, à la réception et à la méditation.
Elle devient acteur de la parole en la rendant belle et forte, parole que le théâtre célèbre et transmet.

Les costumes
Bien que la période à laquelle se déroule Pilate laisse supposer des costumes d’époque, Michel
Béatrix a choisi des costumes contemporains pour sa mise en scène. Ils permettront de s’adresser plus
directement au public en incarnant la modernité, l’actualité du message.
Ils illustrent également l’intemporalité des verbes en Hébreu (ils ne se conjuguent pas) dans une
fusion du temps où coexistent présent, passé et futur.

Contact presse :
Marion de Saint Vaast



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