Le mastodonte de la location collaborative d'hébergements Airbnb ne s'installera pas au parc de la Villette. Son projet de partenariat avec Paris n'a pas abouti. Sous la pression du lobby des hôteliers, La SNCF a fait machine arrière.
Le projet d'alliance de la SNCF avec Airbnb a suscité la colère de l'ensemble des professionnels de l'hôtellerie.
À travers ce partenariat, la société de chemins de fer incite les gens à louer leur appartement sur la plateforme de Airbnb pour financer leur voyage et leur fait gagner un billet aller-retour gratuit. La SNCF a voulu, à travers cette collaboration, proposer aux voyageurs une alternative moins chère au TGV et ainsi les inciter à opter pour le train. Et pour Airbnb, ceci permettra à la plateforme de gagner de nouveaux adhérents.
Pour les hôteliers, ce projet est une honte. Nouer une telle collaboration avec leur « bête noire », leur fera perdre des clients. Ils ont également pointé du doigt la fiscalité de la société californienne qui ne déclare qu'une infime partie de son chiffre d'affaires en France. Pour eux, le devoir de la Maire de Paris est de soutenir les entreprises françaises, et non de contribuer au développement d'une société étrangère au péril des professionnels locaux.
Selon le dirigeant de TourCom, Richard Vainopoulos, Anne Hidalgo devrait plutôt imiter la politique barcelonaise qui soutient les opérateurs locaux en sanctionnant toutes les locations illégales tentant de nuire à la concurrence saine et équitable du secteur.
Face à la colère des hôteliers, Paris a finalement décidé de renoncer à son projet de s'allier avec Airbnb, mardi 15 décembre. Une nouvelle qui ravit l'ensemble du secteur.
Pour Richard Vainopoulos, ce partenariat incite à la fraude fiscale et par conséquent met l'ensemble des acteurs du secteur en danger. Les loueurs, eux, risquent de subir un lourd redressement fiscal, et les locataires ne seront pas assurés pour les éventuels incidents qui pourraient leur survenir. Selon lui, le business model de cette entreprise californienne repose sur l'amateurisme. Elle a besoin de la naïveté des usagers pour se développer.