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Communiqué de presse : culture

Nouveau Roman-Poème : « Claire de Lune » de Felipe Esteban

Fondation Littéraire Fleur de Lys

Communiqué le 14/03/2009
Nouveau Roman-Poème : « Claire de Lune » de Felipe Esteban
Fondation Littéraire Fleur de Lys


« Claire de Lune » est le projet d’un poème-roman, ou d’un roman où la poésie-musique-peinture y serait partout prégnante. « Claire de Lune », ce poème qui se déclame haut et fort comme il se susurre dans le soupir de la pensée, est un roman où la poésie se veut être au service de l’intrigue. « Claire de Lune » est le poème qui s’oublie et qui se savoure dans la profondeur de sa relecture.


Extrait : « Te souviens-tu de la promesse que nous nous sommes fait, ce jour d’été, suffocant en vile à la tombée amoureuse de la pleine lune du jour ? Nous nous promenions au petit bonheur la chance d’être ensemble, main dans la main, cœur à cœur ouvert, amoureux de peu et de rien, de ces petits riens de la vie, de ces petits plaisirs simples, comme d’être à deux sur le même chemin... La journée déclinant : aux appétissantes odeurs de barbecue du dimanche succédèrent, inopportunément, des odeurs de pourriture, de jus de poubelle, de carcasses fumantes des voitures désossées, des relents d’égouts. Excrémentielle, la vile somnolait agitée : myriades d’âmes en peine, mêlant foutre et transpiration macérée à la touffeur de la nuit... Tout alentours — gratte-ciel, que trop élevés arc-boutés, s’inclinaient périlleusement — la pleine lune, pleine de rejeton de lumière de l’astre céleste, sur le point de mettre à bas, à mort, illuminait ton doux visage... Une dame entre deux eaux, deux âges, mal dégrossie — elle nous impressionna ! Te souviens-tu ? Ses lambeaux de chairs pendouillaient flasques sous un tailleur serré à la taille — rentraient chez elle, faute de mieux à reculons, la mort dans l’âme angoissée. Elle croisa une ombre élégamment vêtue. Elle lui sourit, croyant que la mort venait à elle. Perdre la vie, perdre son âme, comme un mouchoir en la laissant, volontairement choir au sol afin de la séduire, la belle libératrice... Elle l’ignora. Faux-sanglante. Son heure n’était donc point venue... »
petits plaisirs simples, comme d’être à deux sur le même chemin... La journée déclinant : aux appétissantes odeurs de barbecue du dimanche succédèrent, inopportunément, des odeurs de pourriture, de jus de poubelle, de carcasses fumantes des voitures désossées, des relents d’égouts. Excrémentielle, la vile somnolait agitée : myriades d’âmes en peine, mêlant foutre et transpiration macérée à la touffeur de la nuit... Tout alentours — gratte-ciel, que trop élevés arc-boutés, s’inclinaient périlleusement — la pleine lune, pleine de rejeton de lumière de l’astre céleste, sur le point de mettre à bas, à mort, illuminait ton doux visage... Une dame entre deux eaux, deux âges, mal dégrossie — elle nous impressionna ! Te souviens-tu ? Ses lambeaux de chairs pendouillaient flasques sous un tailleur serré à la taille — rentraient chez elle, faute de mieux à reculons, la mort dans l’âme angoissée. Elle croisa une ombre élégamment vêtue. Elle lui sourit, croyant que la mort venait à elle. Perdre la vie, perdre son âme, comme un mouchoir en la laissant, volontairement choir au sol afin de la séduire, la belle libératrice... Elle l’ignora. Faux-sanglante. Son heure n’était donc point venue... »


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