Lors de l'adoption par l'Assemblée nationale du projet de loi de finances 2011, les députés UMP ont remis en cause l'aide médicale d'État (AME) accordée aux étrangers en situation irrégulière disposant de moins de 634 € par mois. Ce dispositif leur permettait jusqu'à présent de bénéficier d'une couverture santé minimale.

Imposer un forfait d'accès aux soins de 30 € à des personnes ayant de grandes difficultés à faire face aux dépenses quotidiennes, c'est tout simplement leur demander de renoncer à se soigner. Au-delà de l'aspect humain, la remise en cause de ce droit constitue un risque de santé publique. Les populations concernées sont en effet moins vaccinées que la moyenne et souffrent davantage de maladies graves. Ne pas les soigner aura des conséquences sur l'état sanitaire de la population en général. Cette mesure n'aura en outre aucun effet positif sur les finances publiques. Le surcoût entraîné par les retards de prise en charge ainsi que les frais de fonctionnement pour collecter cette somme annuleront les bénéfices escomptés.

Dans le cadre des parrainages républicains organisés régulièrement à l'hôtel de ville, les conseillers municipaux socialistes apportent leur soutien et accompagnent de nombreuses familles dans leur démarche d'intégration. Au même titre que le droit à l'éducation, l'accès aux soins est pour eux un droit inaliénable et universel. Cette démarche humaniste est à l'opposé de la politique de division et de stigmatisation du pouvoir sarkozyste qui porte atteinte à la dignité d'hommes et de femmes ainsi exclus de la société.