SOCIETE DES AMIS DES MUSEES DE BORDEAUX

VENDREDI 18 janvier 2013

A 18 heures, Athénée Père Joseph Wrésinsky, place Saint Christoly, Bordeaux.

Les citadelles de Bordeaux, munificence ou dissuasion ?
Avec
Nicolas Faucherre, professeur d'histoire de l'art médiéval  à l'université
d'Aix-Marseille
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Docteur es lettres,  archéologue et spécialiste des fortifications, Nicolas Faucherre a écrit plusieurs ouvrages sur les fortifications de Vauban. Il est également auteur du CD-Rom « Châteaux forts » réalisé en 1999.

Feu le Château-Trompette, et l'ancien château du Hâ de Bordeaux, aujourd'hui absorbé entre la Cité Judiciaire et l'Ecole de la Magistrature, sont des constructions qui ont été érigées dans un contexte agressif, immédiatement après la reconquête définitive de l'Aquitaine aux anglais en 1453 sous le règne de Charles VII, roi de France sacré à Reims le 17 juillet 1429.

Charles VII, en faisant édifier le Fort du Hâ et le Château- Trompette, « entendait enlever aux bordelais toute velléité de révolte, en surveillant les accès de la cité. Le Château- Trompette, s'étendait sur le vaste hémicycle des Quinconces dont les glacis atteignaient le cours du Chapeau Rouge ».

Bien que le nom de Château-Trompette ait donné lieu à diverses interprétations, selon Louis Desgraves,  « le mot Trompette est la déformation française du mot gascon Tropeyte, qui désigna au Moyen Age, un quartier de Bordeaux, a tropeyta. Ce quartier tirait lui même son nom d'un ruisseau qui coulait dans les fossés nord de l'enceinte romaine du IV° siècle. Il descendait d'une source jaillissant sur la hauteur de Puy-Paulin et se jetait dans la Garonne à l'emplacement actuel de la Bourse.  Sa construction commencée dès 1455, le gros œuvre s'acheva en 1467 et sa démolition fut décrétée par lettres patentes du 15 août 1785.

Outre Bordeaux, la mainmise royale est marquée par l'érection de citadelles de police dans les principales villes d'Aquitaine – Château Neuf de Bayonne, châteaux de Dax et de Saint Sever. Les constructions menées tambour battant, sont toujours adossées à l'intérieur de l'enceinte urbaine préexistante. Seul, le Château-Trompette va être déployé après la Fronde, dans une munificence disproportionnée qui en fera rapidement « la belle inutile ».




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