Anne-Marie COMPARINI, vice-présidente de la Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes, a été reçue par le Premier ministre avec ses collègues membres des bureaux au Sénat et à l’Assemblée nationale. Il leur a présenté le projet de loi tendant à promouvoir l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives.
Ce texte, comme Anne-Marie Comparini a eu l’occasion de le dire au Premier ministre, constitue une avancée, quoique timide, pour la place des femmes dans les exécutifs des collectivités locales et territoriales, ainsi que dans les assemblées départementales.
Elle en a profité pour dire à Dominique de VILLEPIN, « que la progression des femmes dans notre société ne se résume pas à leur seule reconnaissance en politique, mais qu’il convient dans le même temps que leur rôle soit reconnu dans la vie économique de notre pays. C’est une affaire de changement de mentalité ». A cet égard, elle a cité deux domaines primordiaux qui devraient être abordés lors de la conférence « Emploi-revenus » qu’il organisera le 14 décembre prochain :
- le temps partiel subi par les femmes : « il est urgent d’obtenir des chefs d’entreprises, que les femmes ne soient pas condamnées au temps partiel et puissent postuler en priorités et en fonction de leurs compétences aux emplois vacants à temps plein. C’est une vraie exigence lorsqu’on sait que 80% des personnes disposant d’un contrat à temps partiel sont des femmes qui élèvent leurs enfants seules ».
- la création d’entreprise par les femmes : pour Anne-Marie Comparini, « appuyer les efforts des femmes dans ce domaine, contribue à l’augmentation du taux de croissance de notre pays et du taux d’activité des Français. Toutes les études internationales (Canada, Italie, Grande-Bretagne) montrent que les pays qui le font en tirent des bénéfices, notamment dans les recrutements qu’elles effectuent et qui sont plus souvent issues des minorités (âge, race, sexe) ».
Consciente que de nombreux textes législatifs existent, Anne-Marie Comparini a demandé au Premier ministre qu’ils soient vraiment mis en œuvre. Pour se faire, des actes symboles sont nécessaires, elle a ainsi rappelé que « dans tous les pays partenaires européens, la création d’entreprise au féminin ne relève pas du ministère des Affaires sociales mais du ministère de l’Economie ».
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