Lise London, une femme d'exception vient de nous quitter. L'idéal communiste chevillé au corps, Lise n'a jamais cessé de croire et de lutter pour un devenir meilleur de la société.

A Vénissieux, peut être plus qu'ailleurs, nous sommes aujourd'hui orphelins de son courage, de son engagement humaniste. Ici, Lise a débuté sa vie professionnelle aux usines Berliet, son parcours militant à la tête de l'organisation des jeunes communistes. Dans notre ville, Lise gardera des amis de jeunesse qui recroiseront son chemin en Espagne, engagés comme elle dans le combat des Brigades Internationales contre le fascisme, puis dans la Résistance.

En octobre 1996, Lise était revenue avec émotion sur la terre de son adolescence, « son Vénissieux ». Autour de ses deux livres « La mégère de la rue Daguerre » et « Le Printemps des camarades », elle avait partagé avec un public nombreux, son histoire, son parcours de combattante, celle de ses compagnons de lutte, une histoire intimement liée à celle de notre pays. A cette occasion, elle avait reçu la médaille de la ville.

Ni l'emprisonnement, ni la déportation, ni la répression stalinienne en Tchécoslovaquie, n'auront détourné la belle dame de la rue Daguerre de ses convictions, de son idéal empreint de tolérance et de justice sociale.

Avec la disparition de Lise London, le Printemps des camarades a un peu perdu de son intensité. Pour reprendre ses propres mots, sans référence au passé, le présent n'a pas d'avenir. Lise London restera sans nul doute une référence, un poing levé, pour toutes celles et tous ceux qui défendent les valeurs et les idéaux républicains.