Historienne de l'art, Chiarra Piccinini est spécialiste de la sculpture de l'époque médiévale en France et en Italie et plus particulièrement sur les chapiteaux et les portails sculptés. C'est ainsi qu'elle publia un article sur la collégiale Saint-Seurin de Bordeaux, « Le Portail méridional » , paru en 2009 .

SOCIETE DES AMIS DES MUSEES DE BORDEAUX

VENDREDI 17 FEVRIER 2012

A 18 heures, Athénée Père Joseph Wrésinsky, place Saint Christoly, Bordeaux.

Le retable en albâtre de Saint-Seurin dit « Maitre-Autel » : Angleterre ou Aquitaine

Avec
Chiarra Piccinini
Maître de conférences en histoire de l'art médiéval à l'université
Michel Montaigne, Bordeaux III

Entre le XIVe et le XVIe siècle, plusieurs localités du centre de l'Angleterre, dont les nombreux gisements abondaient, voient fleurir une vaste production de sculptures en albâtre. Cette roche naturelle, d'un beau blanc laiteux et brillant, plus tendre et plus facile à travailler que le marbre, s'apprêtait plus facilement à la production de sculptures finement ciselées. Ces panneaux étaient par la suite assemblés dans une structure en bois, ou retable, dont les sujets représentaient le plus souvent des scènes de la vie du Christ ou de la vie de la Vierge.

La nombreuse production d'objets en albâtre dans les contés d'York, Lincoln et Nottingham, inondèrent l'Europe dont l'Aquitaine. « Le retable qui se trouve aujourd'hui dans la croisée du transept de Saint-Seurin à Bordeaux et qui ornait le maître-autel jusqu'au milieu du XIXe siècle, représente un cas particulier de cette production. Tandis que dans la même église un autre retable reflète les caractéristiques habituelles de ce genre de production, celui qui nous occupe se détache de cette production par le choix du sujet et par de nombreux détails stylistiques.
Les plaquettes de ce retable indiquent des épisodes majeurs de la vie de saint Seurin, évêque de Bordeaux, saint éponyme de la collégiale et figure majeure de l'histoire chrétienne de Bordeaux, dont les reliques faisaient l'objet d'un véritable culte ».

Est-ce que cette œuvre provient d'un atelier d'albâtriers installé en Aquitaine ou bien est-ce une œuvre d'importation ? c'est ce que nous expliquera Chiarra Piccinini. 


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