Depuis bientôt un mois, j'ai assisté comme d'autres à plusieurs cérémonies de vœux du maire de Lyon dans les arrondissements. A diverses reprises, j'ai constaté que Gérard Collomb réécrivait l'histoire à sa façon et ne disait pas toute la vérité aux Lyonnais.
Un seul but : sa communication personnelle et laisser penser que de nombreuses réalisations à Lyon n'étaient dues qu'à lui.
Bref à l'écouter, avant lui il ne se passait rien à Lyon ce qui est un raccourci partisan de l'histoire de notre ville.
Je crois qu'il est de mon devoir de leader de l'opposition municipale de rétablir publiquement la vérité.
Quelques exemples flagrants :
1 – A de nombreuses reprises le maire de Lyon a pris l'exemple de la rénovation urbaine de la Duchère. Il faut rappeler que la transformation de la Duchère n'a lieu dans cette ampleur que grâce à la création de l'agence nationale de la rénovation urbaine (ANRU) lancée en 2005 par Jean-Louis Borloo. Sans le financement de cette agence d'Etat (environ un tiers du financement, soit près de 62 M€, pour Duchère et Mermoz), des autres collectivités locales dont le Conseil général du Rhône et des bailleurs sociaux une telle transformation n'aurait pas été possible.
Gérard Collomb tire donc la couverture à lui, à son profit exclusif, en omettant volontairement la participation des autres.
2 – Sur les pôles de compétitivité, initiés par Jean-Pierre Raffarin en 2004, faut-il rappeler que les premiers acteurs de leur réussite sont les entreprises de notre agglomération qui existaient avant Gérard Collomb et qui existeront – je l'espère – après lui. Et heureusement que le Grand Lyon accompagne cette politique : le développement économique est de sa compétence ! Mais restons humble par rapport à l'engagement du Grand Lyon en la matière : sur les 6 ans de ce mandat, ce sont 24 millions d'euros au total qui sont inscrits pour la recherche et le développement. A comparer aux centaines de millions d'euros investis par les entreprises et l'Etat.
De 2005 à 2010, LyonBiopôle a conduit 173 projets, représentant un investissement total de 419 M€. Sur ce montant la participation du Grand Lyon est inférieure à 1,8%.
3 – Enfin quant au désendettement de la ville régulièrement vanté rappelons 2 faits majeurs :
- une double hausse d'impôts en 10 ans : + 5% en 2002 et + 6% en 2009
- le bradage du patrimoine de la ville pour près de 124 M€ (Grôlée, actions CNR et Eurexpo).
« L'exploit » de diminuer de 50 millions d'euros notre endettement compte tenu de ces deux éléments est pour le moins à relativiser.
4 – Par contre pas un mot sur le bouclement du périphérique Ouest (TOP), infrastructure pourtant structurante de notre agglomération. Il est aujourd'hui annoncé à l'horizon 2024 (!) et ce n'est pas la transformation du nom TOP en « anneau des sciences » qui va faire oublier son inaction pendant 10 ans.
Je pense que les Lyonnais méritent la vérité et les réussites quand elles sont collectives n'en sont pas moins belles. C'est ma conception de « la ville à vivre » que je défends avec tous les élus du groupe Ensemble pour Lyon.