TROC et la Fondation Bullukian accueillent trois artistes : Rajak Ohanian, Antoine Cicero et Tsolak Topchyan. Trois parcours singuliers rassemblés ici sur un même thème: mutations.
Mutations:avant d’appartenir au champ lexical de la génétique à l’initiative d’Hugo De Vries en 1901, le terme composait celui de la paléontologie pour caractériser une variation lente et graduelle des espèces fossiles. Ce mot évoque ainsi le caractère aléatoire d’évènements qui s’inscrivent dans une continuité, une évolution progressive heurtée par des accidents intercurrents.
Mutations pour parler d’évolution, de développement. Mutations allant jusqu’à la métamorphose : le processus qui permet de changer de nature pour déjouer une contrainte de l’environnement, pour assouvir un désir fort de grandir malgré un carcan quelconque, tel le papillon qui sort intuitivement de sa chrysalide. Cette exposition intègre les fondements de l’identité arménienne pour montrer sa progression continue par mutations successives. Transgresser les limites physiques imposées par l’environnement pour aller au-delà de son humanité. Voilà qui définit en partie l’identité arménienne. Tour à tour dominée par les Mèdes, les Perses, les Byzantins, les Seldjoukides, les Mongoles, les Turcs et les Russes, les Arméniens ont su prendre à défaut l’histoire par la lutte et l’adaptation à leur environnement, en maintenant et affirmant leur identité, par mutations successives. L’Arménie est un territoire complexe façonné par des contraintes naturelles et par les aléas de son histoire. La rudesse du climat, l’absence de ressources, la situation à haut risque sismi- que, dans une zone de ruptures au croisement de l’Orient et de l’Occident en témoignent. Le génocide des Arméniens de 1915, le tremblement de terre de 1988, les conséquences des intérêts géopolitiques internationaux dans la région sont les plaies principales de l’histoire du pays. Ce sont aussi des évènements moteurs des mutations profondes de l’identité et de la culture arménienne. A chacun de ces tournants, les artistes y puisent une part importante de leur inspiration pour, à chaque nouveau cycle, assurer la survivance de leur identité. Par ces mutations successives, le paysage artistique arménien est aujourd’hui multiple, effervescent et ouvert sur le monde. Ainsi cette exposition à travers le regard croisé de trois artistes sur les Mutations, tente d’illustrer deux dimensions de la culture arménienne: tout d’abord, sa duplicité nationale et diasporique en la présence de Rajak Ohanian et Tsolak Topchyan et sa capacité d’ouverture à d’autres influences avec la participation d’Antoine Cicero.
2 étapes pour cette exposition évolutive :
Orangerie du Parc de la Tête d’Or, Lyon 6e – 1er au 30 septembre 2006, Tous les jours 12h-21h30
Echanges Culturels Bullukian, 26 place Bellecour, Lyon 2e – 13 octobre au 12 novembre. Du mardi au dimanche 14h-19h
Contact presse :
Fondation Bullukian
2 rue Pierre marion
69410 Champagne au Mont d'or
Tel: 04 72 52 93 34
ou
TROC
Tournée - Rencontre - Ouverture - Culture
4, rue de la Vieille
69001 Lyon