La loi Lagarde concernant la réforme du crédit à la consommation est appliquée dans sa totalité depuis quelques mois. Après la publication des statistiques de l'ASF (Association des Sociétés Financières), il semblerait que l'objectif fixé, la lutte contre le surendettement et le crédit renouvelable à tout va, ne soit pas encore atteint.
Le crédit renouvelable, pouvant constituer une première étape vers le surendettement, était le principal souci de la loi Lagarde. Celle-ci a pour but de voir la production de ces prêts baisser au profit d'autres formes d'emprunt plus responsables. Or cette volonté de mettre fin au « tout revolving » ne semble pas encore avoir donné de résultats concluants, d'après les commentaires de Denis cotte, expert en crédit à la consommation.
Celui-ci a étudié les statistiques officielles publiées par l'ASF pour savoir si les effets escomptés de la loi Lagarde commençaient à se dessiner. Or il apparaît en comparant deux périodes de quatre mois, l'une avant la mis en place de la réforme du crédit, l'autre après, que la structure de la production des établissements membres de l'ASF n'a pas évolué dans le sens voulu. Les crédits de trésorerie non affectés continuent à représenter presque deux tiers de la production des adhérents à l'ASF (avec un crédit renouvelable qui progresse légèrement). Il semble donc que c'est le rôle même du crédit à la consommation qui soit mal compris : le crédit doit permettre de financer des projets concrets et non aider à augmenter son pouvoir d'achat. Or si était le cas, le crédit affecté serait bien davantage distribué par les établissements prêteurs à l'heure actuelle. Les statistiques de l'ASF montrent que ces prêts affectés à l'aménagement du foyer ont baissé de 5.5 %. Cela amène Denis Cotte à penser que les prêteurs ne respectent que très peu l'obligation que la loi Lagarde leur fait de proposer un prêt amortissable dès lors qu'un projet appelle un financement supérieur ou égal à 1000 €. Il est pourtant essentiel pour mettre en place un crédit plus responsable que la loi Lagarde soit mieux appliquée par les acteurs du crédit.
Certains organismes de crédit montrent la bonne voie, comme Finadéa, spécialiste du rachat de crédit, qui propose à ses clients des crédits affectés en alternative aux crédits renouvelables.
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