L'Adémas-69 convie à nouveau le grand public à un voyage original dans l'intimité du corps humain. L'objectif : sensibiliser les hommes et les femmes à l'efficacité d'un dépistage précoce dans la lutte contre le cancer colorectal, qui tue plus de 17 000 personnes chaque année en France. Le côlon géant sera accessible au public le samedi 2 avril de 10 heures à 18 heures sur la Place de la République.
La structure, un tunnel rose gonflable de plus de 20 mètres de long, offrira aux visiteurs un parcours à la fois ludique et pédagogique à travers une partie méconnue de leur corps. Ils pourront notamment découvrir des polypes bénins en trois dimensions et suivre leur évolution en cancer. Des spécialistes de l'Adémas-69 seront présents pour les accompagner dans cette exploration et répondre à leurs questions.
Dans le cadre de la campagne nationale de mobilisation contre le cancer colorectal, cette journée d'information et d'échange vise à dédramatiser un sujet qui reste encore tabou et inciter à l'aborder avec son médecin traitant à partir de 50 ans.
Le cancer colorectal : une maladie fréquente, mais que l'on peut guérir et éviter
Avec 40 000 nouveaux cas en 2010, le cancer colorectal est le troisième cancer le plus fréquent en France après ceux de la prostate et du sein. Responsable de plus de 17 000 décès par an, il est la deuxième cause de mortalité par cancer, après le cancer du poumon. Or, le pronostic du cancer colorectal est étroitement lié au stade de développement de la maladie au moment du diagnostic. Diagnostiqué tôt, il peut être guéri dans plus de 9 cas sur 10.
C'est pourquoi l'Adémas-69 invite, tous les 2 ans, à pratiquer un test Hémoccult de recherche de sang occulte (non visible) dans les selles, puis une coloscopie en cas de présence de sang. Sur 100 coloscopies réalisées à la suite d'un test Hémoccult positif, il est découvert 10 cancers et 40 adénomes ou polypes qui peuvent être des pré-cancers. Diminuer de 15 à 20% la mortalité par cancer colorectal est ainsi possible si la participation au dépistage organisé de la population concernée atteint 50%.
Un dépistage nécessaire avant tout symptôme
Le dépistage organisé du cancer colorectal concerne 17 millions de personnes, dont près de 400 000 dans le Rhône : hommes et femmes de 50 à 74 ans. L'Adémas-69 est responsable de l'organisation et du suivi du programme dans le département, en étroite collaboration avec les médecins généralistes et les gastroentérologues. L'Adémas-69 assure un suivi régulier tous les 2 ans, par l'envoi d'un courrier d'invitation à se rendre chez son médecin traitant pour faire le point et récupérer un test Hémoccult. La lecture du test s'effectue au centre spécialisé de Dijon. Le résultat est adressé par courrier, avec copie au médecin.
Dans le Rhône, en 2008-2009, 32% des personnes concernées ont participé au dépistage organisé. Il a déjà permis de détecter 232 cancers avec des chances élevées de guérison et 1164 polypes, certains précancéreux. Il est possible de faire mieux si la participation augmente. Le manque d'adhésion révèle que le dépistage organisé n'est pas encore ancré dans le parcours de santé des Français.
Les freins identifiés incluent notamment le fait de ne pas se sentir concerné et l'absence de symptôme. Danielle, 63 ans, témoigne : « Je savais qu'il fallait faire le dépistage, mais j'ai laissé traîner. J'étais en pleine forme ! Quand je me suis finalement décidée à faire le test, il a pourtant été positif et la coloscopie qui a suivi a révélé la présence de cellules cancéreuses. Je ne m'y attendais vraiment pas. J'ai eu de la chance ; mon cancer a été pris à temps et je n'ai pas eu besoin de chimiothérapie en complément de la chirurgie. »
Lyon sera la dernière étape de la tournée française de ce côlon géant venu d'Allemagne, qui sera également exposé dans le Languedoc-Roussillon et dans la capitale.
Contact presse :
Joëlle Parry