Le « laboratoire polytechnique » florentin ; des liens entre Peinture et Sculpture à la fin du Quattrocento
Avec
Natacha Pernac
Chargée de cours à la préparation aux concours de conservateur du Patrimoine à Paris.


SOCIETE DES AMIS DES MUSEES DE BORDEAUX
VENDREDI 14 janvier 2011
A 18 heures, Athénée municipal, rue Poquelin Molière.

Spécialisée en art de la Renaissance italienne, et plus particulièrement sur l'art en Toscane, ses recherches portent sur l'histoire des représentations du corps, les interactions artistiques ainsi que sur des questions de réception artistique.
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Dans son œuvre, La Civilisation de la Renaissance en Italie, Jacob Burckhardt écrivait « La conscience politique la plus élevée et la plus variée dans les formes de développement de l'Etat se trouvent réunies dans l'histoire de Florence, laquelle, peut être dite le premier des Etats du monde moderne ». Cette vision de Florence comme première ville de la Renaissance qui, toujours du même auteur, « fut sans comparaison, le lieu le plus important où s'élabora l'esprit italien ». Les premiers à l'avoir furent les florentins eux-mêmes, qui vantaient les mérites de leur ville en la comparant à Athènes. En 1429, la puissante coupole de Brunelleschi se présentait comme l'œuvre d'un constructeur génial, Masaccio, en 1428 venait de terminer le cycle de la chapelle Brancacci, Donatello ses statues de prophètes, alors que pour Ghiberti la première porte du Baptistère avait été installée. 

Ils ne se lassaient pas de glorifier les œuvres de leurs concitoyens, Dante et Giotto au XIVe siècle, jusqu'aux noms illustres d'Alberti, Léonard et Michel-Ange. La concurrence entre le pinceau et le burin découle d'enjeux majeurs, liés notamment au développement d'un art où le Nu tient une place de choix mais aussi au fait qu'ils partent à la conquête d'une spatialité toute nouvelle.  C'est ainsi que Natacha Pernac s'attachera à mettre en évidence cette dualité entre le sculpteur et le peintre dans leur conquête volumétrique, tant dans les pratiques que dans les conceptions théoriques. Spécialiste du Cortonais, Luca Signorelli, elle portera un regard particulier sur cet artiste qui fut le maître spirituel de Michel-Ange.


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