CREDIT D'IMPOT ET MENUISERIES EXTERIEURES
L'UFME S'INQUIETE DE L'IMPACT DES NOUVELLES MESURES ENVISAGEES
PAR LA LOI DE FINANCE 2011 SUR L'EMPLOI DU SECTEUR
LE MARCHE FRANÇAIS DE LA FENETRE :
PLUS DE 10 MILLIARDS D'EUROS - 12 MILLIONS D'UNITES - 110 000 EMPLOIS DIRECTS EN 2010 !
Paris - le 14 décembre 2010 – Premier syndicat des portes et des fenêtres multi-matériaux, l'UFME a pour vocation de promouvoir les menuiseries extérieures certifiées.
Conscient des enjeux d'une nouvelle diminution du dispositif de crédit d'impôt sur son secteur, l'UFME a confié à la société Batim'Etudes une étude, dédiée à l'estimation du marché de la fenêtre en France en 2010, qui vient malheureusement conforter ses craintes quant aux conséquences de telles mesures sur emploi français de la fenêtre.
« Le crédit d'impôt dédié à l'isolation thermique du bâtiment est une mesure fiscale favorisant l'artisanat et le savoir-faire local, et par voie de conséquence l'économie française, puisqu'il encourage la mise en œuvre de produits franco-français en privilégiant la qualité. Les entreprises qui vont bien voient leurs contributions fiscales augmenter. Les impacter douloureusement aujourd'hui reviendrait en quelque sorte à scier la branche sur laquelle on est assis. » déclare Philippe Macquart, Délégué Général de l'UFME.
Dans le cadre de sa mission, le syndicat a également pour vocation d'accompagner et de soutenir les concepteurs, fabricants et installateurs de menuiseries extérieures, et de représenter leurs intérêts auprès des institutionnels au niveau national. Egalement en charge de la gestion de la convention collective des Menuiseries, Charpentes et Constructions Industrialisées et des Portes Planes depuis novembre 2007, l'UFME s'inquiète de l'impact des nouvelles mesures prévues par le dispositif du Crédit d'Impôt 2011 sur l'emploi.
« Nous ne sommes pas inquiets quant à la pérennité du dispositif de crédit d'impôt en lui-même, dans son application aux menuiseries extérieures , car l'isolation thermique du bâtiment tient une place de premier plan dans la politique globale du Grenelle de l'Environnement. Les économies d'énergie liées à l'installation de produits isolants de bonne qualité resteront une priorité pour le Gouvernement comme pour le particulier. En revanche, ce potentiel nouveau coup de rabot sur le taux du dispositif retient toute notre attention. » commente-t-il. « Les professionnels de la menuiserie extérieure nous expriment régulièrement leurs profondes inquiétudes quant à l'avenir de leurs sociétés face aux baisses successives du crédit d'impôt, vécues comme une menace forte sur l'emploi. L'étude dédiée à l'estimation du marché de la fenêtre en France en 2010 vient largement conforter nos inquiétudes : ce sont aujourd'hui 110 000 emplois directs qui sont menacés. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : 110 fenêtres fabriquées, créent un emploi direct ! » conclut Philippe Macquart.
Synthèse de l'étude sur le marché de la fenêtre en France en 2010 (réalisée par Batim'Etudes)
Un marché de plus de 10 milliards d'euros HT
Le marché de la fenêtre en France est un marché important de plus de 12 millions d'unités représentant un chiffre d'affaires de plus de 10 milliards d'euros HT par an et ce, sans intégrer les produits connexes que sont les ouvrants des façades vitrées, les volets et les portes d'entrée – autres éléments de menuiserie extérieure.
Un marché qui repose, pour l'essentiel sur les artisans et les PME françaises
Le marché de la fenêtre présente des caractéristiques qui font de ce marché un cas unique et très porteur pour l'activité économique en France.
D'une part, l'importation de fenêtres est excessivement faible, inférieure à 3% du marché. Cela s'explique par le fait que le produit est très différencié d'un pays à l'autre mais aussi parce qu'il est fabriqué sur mesure dans plus de 90% des cas.
D'autre part, ce n'est pas un marché de type industriel puisque le 1er fabricant présent sur le marché français a une part de marché inférieure à 10% (Lapeyre). Ce n'est pas, non plus, un marché de bricolage en raison du niveau élevé de technicité de mise en œuvre du produit (plus de 90% des fenêtres sont posées par des professionnels).
Le marché de la fenêtre est un marché qui repose sur les PME pour la fabrication (plus de 5.000 fabricants de fenêtres en France) et sur les artisans pour la mise en œuvre (plus de 40.000 artisans posent des fenêtres).
Un bilan économique très riche en emploi français
Marché annuel total 10 milliards €
Dont pose 5 milliards €
Dont main d'oeuvre (française à 100%) 2 milliards €
Dont fabrication 5 Milliards €
Dont main d'oeuvre (française à 97%) 1.25 milliard €
Dont achat 2.5 milliards €
Ainsi un tiers de la valeur du marché de la fenêtre correspond à des emplois directs (3.25 milliards sur 10), emplois qui peuvent être estimés au nombre de 110.000. Chaque fois qu'il est fabriqué et posé 110 fenêtres en France, il est créé ou sauvegardé un emploi direct.
A ceux-ci, doivent être ajoutés les emplois indirects ou induits qui sont aussi importants puisque le taux d'importation au niveau des composants (profilés, vitrage, quincaillerie) reste limité à moins de 40% (moins d'1 milliard €). Encore notera-t-on que la quasi-totalité des composants des fenêtres est fabriquée à l'intérieur de la Communauté Européenne.
La rénovation des logements : l'essentiel du marché
Alors que l'activité globale du secteur du bâtiment se répartit presque en 4 quarts égaux (rénovation logements, rénovation non résidentiel, construction neuve logements, construction neuve non résidentiel), le marché de la fenêtre se caractérise par une très grande dépendance vis-à-vis de la rénovation des logements.
Ainsi la rénovation des logements représente 61% du marché en volume (nombre de fenêtres) ce qui veut dire certainement une proportion encore plus forte en valeur puisque les travaux de rénovation des logements sont plus compliqués (il faut déposer la fenêtre ancienne) et plus morcelés (chantiers de quelques fenêtres seulement) donc d'une valeur unitaire supérieure. La construction de logements neufs (en situation difficile actuellement) représente, quant à elle, 25% du marché. Enfin le secteur non résidentiel ne représente que 13% du marché de la fenêtre. (Beaucoup de bâtiments non résidentiels n'ont que peu de fenêtres soit en raison de l'opacité de leurs façades, soit parce qu'il s'agit, au contraire, de façades vitrées).
A propos de l'UFME
Issue de la fusion de deux syndicats reconnus, l'UF PVC Composites (Syndicat National de la Menuiserie PVC Composites) et le SNFMI (Syndicat National des Fabricants de Menuiseries Industrielles), l'UFME (Union des Fabricants de Menuiseries Extérieures) a pour vocation d'accompagner et de soutenir les concepteurs, fabricants et installateurs de menuiseries extérieures (Bois, Aluminium et PVC).
Aujourd'hui l'UFME compte 133 adhérents repartis sur l'ensemble du territoire national.
En savoir plus : www.ufme.fr
Contacts Presse :
UFME : Virginie Muzzolini – Attachée de Communication
v.muzzolini@ufme.fr - Tél : 01 47 17 69 37
VP Communication : Chrystelle Reganha - Attachée de Presse
creganha@vp-communication.com - Tél : 01 40 22 08 66
Contact presse :
VP Communication : Chrystelle Reganha - Attachée de Presse
creganha@vp-communication.com - Tél : 01 40 22 08 66