Bonjour,

Nous tenons a attirer votre attention sur une pièce de théâtre intitulé "La peau d'un singe" qui sera présenté du 1er au 7 novembre au Théâtre Carré 30.
Ce spectacle qui sera joué a Stuttgart l'année prochaine représente un temps fort de notre programmation 2010/2011. Nous espérons le faire découvrir a une grande partie du public lyonnais.

LA PIECE EN QUELQUES MOTS


« Comme si on pouvait brûler des gens juste parce qu'ils sont juifs…. »

Dresde, Février 1945, un jeune juif caché dans un cirque sous la défroque d'un singe raconte son histoire et son drame. Allemand juif, David erre entre l'histoire et le rêve, entre la mémoire et l'utopie, entre le passé et un présent dont il ne sait pas grand chose, entre souvenirs et projets, entre vie et mort…La musique jouée par sa sœur, témoin muet, l'accompagne dans ce voyage…
          
              Comme tous les soirs, David rejoint sa soeur dans leur roulotte après le spectacle. Peut-être que sa "captivité" lui pèse plus qu'à l'ordinaire ou qu'il pressent leur fin proche, mais ce soir là, le jeune homme drôle, vif d'esprit se livre, témoigne et juge… «Un temps s'achève et plus rien ne sera comme avant, pour personne, ni pour eux, qui n'auront jamais assez de temps pour se repentir, ni pour nous, qui n'aurons jamais assez de sagesse pour pardonner. Nous et tant d'autres juifs…»
              Il s'adresse à sa sœur, sans doute, mais aussi à lui-même. Il se souvient de sa vie "passée",  médite sur sa vie présente et fantasme sur sa vie future. David aime la vie et s'y accroche.  L'enfermement lui procure deux sentiments contradictoires : la sécurité et la solitude. Bertoli, le directeur du cirque, est évoqué à la fois comme protecteur et tortionnaire « Avec le même contrat, Bertoli a acheté la peur et la misère de deux enfants juifs et leur nom pour le détruire… ». Le silence de sa soeur le trouble. Il aimait sa vie d'enfant riche, mais il aime sa vie de "singe" parce qu'elle lui procure un moment de liberté et de partage avec les autres, quelque chose qu'il n'a jamais connu "avant". « Je me félicite chaque jour, que dis-je, chaque heure, chaque minute de ce bonheur que je donne aux autres… » Il aime l'engagement physique. Il aime être "le" centre d'attention, une attention qui lui a sans doute manquée avec ses parents, absorbés par leurs rêves de gloire pour sa soeur. C'est pourquoi il rêve  à son tour de gloire pour les " Roselli " leur nouveau nom. «  Aujourd'hui nous ne sommes plus rien mais demain nous serons tout ». C'est le juste retour des choses.
                Mais cet optimisme « un peu naïf » ne constitue pas la couleur dominante du personnage. Il cherche à se situer par rapport à son peuple et dévoile ses contradictions : Il déplore le manque de solidarité des plus riches, même s'il se fait cynique à propos de quelques membres de sa famille et des patients pauvres de son père. Il se sait profondément juif et se sent non moins profondément allemand.
« C'est sans doute la première fois qu'il s'est trompé papa, mais le petit caporal avec ses discours stupides, a réussi à faire changer d'avis tout le monde… »



Nous vous rappelons également que cette année, tous les spectateurs détenteurs d'un abonnement dans un autre théâtre de Lyon et sa région bénéficiera d'un tarif préférentiel pour toutes les pièces de théâtre au Carré 30.