Un an tout juste après avoir produit son premier single via internet, Radiozero vient de réunir les 50.000 euros nécessaires à la réalisation de son album grâce au soutien de 789 internautes. Il sera enregistré en fin d'année pour une sortie prévue avant l'été 2011.

En juin 2009, grâce au soutien de 208 producteurs fédérés sur le site bruxellois akamusic.com, le groupe toulousain Radiozero était parvenu à collecter les 15.000 euros nécessaires à l'enregistrement de son premier CD trois titres, "Entre les Lignes".
Un an après, fort de l'impact de ce single, Radiozero a réussi à séduire 789 producteurs qui lui ont permis de réunir les 50.000 euros nécessaires à la production d'un album qui sera enregistré en fin d'année à Paris et devrait être présent dans les bacs des disquaires avant l'été 2011.

Comme pour le single, les onze titres de l'album seront enregistrés aux Studios de la Seine, à Paris, sous la houlette d'Arnaud Bascunana (Luke, Deportivo, M...) et Yan Péchin, l'un des guitaristes français les plus talentueux (Bashung, Higelin, Miossec…) participera aux sessions.
Les trois titres du single sorti en 2009 seront incorporés à l'album. Les deux titres-phare du single, "Entre les lignes" et "Animal", rappellent l'énergie de Noir Désir, le troisième morceau "Spleen" est plus proche de l'univers sombre des derniers albums d'Alain Bashung. D'autres titres présents sur l'album ont un positionnement différent. Ils proposent un contraste entre chant  cristallin et guitares saturées qui signe leur filiation avec des groupes tels que Radiohead ou Muse.

RADIOZERO : UN SON SPÉCIFIQUE
Radiozero, c'est aujourd'hui quatre musiciens, François  Dedoubat (musique, texte, chant, guitare) et Julien Passerini (basse), les deux fondateurs du groupe, ainsi qu'Olivier Fédou (guitare lead) et Dominique rateau (batterie).
Le son pop-rock du groupe toulousain trouve en effet son originalité et son relief dans le mélange d'ambiances et de sonorités hérité de ses différentes filiations. Radiozero, qui accorde aussi une importance prépondérante à la qualité des textes, puise son inspiration tant dans les sons des années 70 que dans les sonorités actuelles et mixe l'héritage français avec la culture anglo-saxonne. Ce mélange audacieux fait de ce groupe l'un des plus originaux de sa génération.

AKAMUSIC : UN LABEL PARTICIPATIF QUI DONNE LE POUVOIR AU PUBLIC
Depuis deux ans, l'aventure Radiozero a été rendue possible par un mode de production alternatif qui permet aux artistes de solliciter les internautes pour récolter des fonds.
Pour cela, le groupe a choisi de recourir aux services du site bruxellois akamusic.com.  En Belgique, Akamusic est l'équivalent du label français "MyMajor Company" qui avait permis de révéler Grégoire en 2008. C'est ce que l'on appelle un "label participatif". Autrement dit, il permet aux artistes de faire produire leur disque par les internautes, les parts (5 euros) étant vendues en ligne. Un artiste qui désire produire un single (2 ou 3 titres) doit récolter 15.000 euros. Il en faut 50.000 pour réaliser un album.
En un an, plus de 6.000 artistes et 50.000 "internautes-producteurs" se sont inscrits sur ce label mais, à ce jour, seuls 15 artistes sont parvenus à collecter les fonds nécessaires à la production d'un album.

Internet n'est que la version émergente de cette nouvelle forme de démocratie participative appliquée à la musique. Au-delà, Akamusic est un label à part entière qui finance la réalisation des albums et en assure la promotion, avec un atout de taille car le buzz né de l'appel initial aux producteurs constitue indéniablement un plus lors du lancement. Plus les producteurs sont nombreux, plus l'effet-relais est fort.
D'autant que l'aspect commercial n'est pas négligé, car ce label indépendant bénéficie d'un accord de distribution avec Universal.