Profondément marquée par l’histoire (colonialisme japonais, guerre civile, dictature), la poésie contemporaine de Corée s’inscrit principalement dans un conflit intellectuel avec la réalité. La tradition, bouddhiste ou taoïste, ne laissa certes pas oublier son empreinte mais les poètes coréens du début du siècle étaient en quête des traces de la modernité, à travers une palette élargie de genres, conservant cependant un même idéal, la liberté, l’amour de la patrie.
Après l’indépendance en 1945 et la partition du pays en 1954, il faudra attendre les années soixante pour que se déclare un nouvel essor de la poésie coréenne, au sud, à travers un clivage assez dynamique entre poètes « artistes », tenants d’une « poésie pure », version coréenne de l’art pour l’art, et poètes engagés, dont la motivation principale était la dénonciation des diverses formes de la dictature militaire.
Poètes coréens vivant en France depuis une dizaine d’années, Moun, Young- Houn et Son, Woul-Woun représentent à leur façon ces deux tendances de la poésie coréenne actuelle : Moun, Young-Houn restitue l’intimité de l’objet ou de l’émotion observée – Son, Woul Woun, lui, éclaire un réseau complexe d’instantanés de la réalité qui l’entoure.
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