Compte tenu des difficultés que rencontrent les chirurgiens dans leur profession depuis plus de vingt ans, le Syndicat National des Chirurgiens Orthopédistes, accompagné de toute la profession chirurgicale (Chirurgiens de France, l’Union des Chirurgiens Français, le Syndicat National des Chirurgiens Vasculaires, le Syndicat des Urologues, le Syndicat des gynécologues obstétriciens, etc…) avait annoncé qu’un mouvement de protestation général était programmé à l’échelon national intitulé « la France sans Chirurgiens ». Malgré les avertissements concernant ce mouvement de protestation, le Ministère de la Santé n’a pas réagi de façon positive aux demandes des chirurgiens, de même que le Haut Conseil de la Chirurgie, notamment en ce qui concerne la revalorisation des honoraires (absence de revalorisation depuis plus de quinze ans, revalorisation des salaires des praticiens hospitaliers des hôpitaux publics et PSPH, envolée des primes de RCP qui ne sont toujours pas limitées à 7.000 euros (alors que l’observatoire de la sinistralité a été voté à l’Assemblée Nationale) , les problèmes démographiques, (nous sommes à moins d’un tiers de la formation nécessaire en chirurgie orthopédique actuellement), le problème des aides opératoires, la désorganisation des services hospitaliers, la nouvelle gouvernance, l’absence de réouverture du secteur II, l’absence de prise en compte de la permanence des soins dans les établissements privés, l’absence de prise en compte financière des transferts de charge de l’Assurance Maladie sur les praticiens et de la rémunération des activités transversales (Présidents de CME, CLIN, Hémo vigilance, matério-vigilance, etc…, ainsi que l’absence de visibilité de la T2A qui doit être appliquée au 1er octobre et pour laquelle actuellement aucune indication n’a été donnée aux gestionnaires des établissements ni aux chirurgiens).

Dans ces conditions nous confirmons le mouvement de grève des chirurgiens qui aura lieu du lundi 30 août au samedi 4 septembre inclus. Il n’y aura donc dans les établissements chirurgicaux, aussi bien publics, privés que PSPH aucune activité chirurgicale tant en ce qui concerne les consultations que les interventions programmées. Les chirurgiens sont bien conscients de la gêne que cela comportera tant au niveau de l’organisation des soins dans les établissements, que des patients. La permanence des soins sera organisée sur place dans tous les établissements pour tous les patients hospitalisés et aucune autre activité ne sera possible. Ce mouvement est indispensable pour faire prendre conscience aux autorités de tutelle du danger que court la chirurgie française, il en va de son avenir et donc du vôtre. En effet, la question que l’on peut et doit se poser, compte tenu des difficultés rencontrées actuellement, est la suivante : « Par qui serez-vous opéré demain ? ». Les activités chirurgicales reprendront après le 4 septembre 2004.