Exposition du 16 au 27 novembre 2009 à l'Université Jean Monnet de Saint-Etienne, organisée par l'Institut Culturel Italien de Lyon et l'Université Jean Monnet de Saint-Etienne, sous le Patronage de la Région Piémont, de la Province de Turin et de la Ville de Turin.



Né à Caltanisette, en Sicile, Salvatore Vitale s'installe à Turin en 1954 et c'est dans cette ville qu'il fait ses études à l'Académie des Beaux Arts.Très jeune, il expérimente différentes techniques de peintures et de sculpture. Il côtoie les artistes de « l'art pauvre », mais il ne suit pas ce courant. Ses oeuvres, exposées en Italie au Palais du Quirinal, au Vatican, au musée de l'Industrie et du Travail de Brescia, à Turin à Aoste et à l'étranger, illustrent certains cycles historiques de son parcours artistique, qui traverse des courants tels que « La nouvelle figuration » en ce qui concerne la peinture, ou la « géométrie anthropomorphique » pour ce qui est de ses sculptures.
A travers ses oeuvres, Salvatore Vitale nous laisse un témoignage touchant et ému sur le monde du travail et symbolise un cri de protestation contre l'esclavage du travail et les accidents du travail car, comme le souligne l'artiste lui-même, «mes oeuvres sont un instrument de droit et deviennent un instrument de « guerre » et de protestation contre l'exploitation ».

Elisabetta VIANELLO FRECENON
Directrice du Département d'Italien de l'Université Jean Monnet - Saint-Etienne

Dans le langage commun les termes "art" et "travail" sont souvent opposés, ou du moins très distincts pour définir, plus que différentes activités humaines, une différente conscience et disposition de leurs créateurs. On attribue à la production définie comme étant de l'"art" un haut statut et un prestige culturel et social, pendant que le "travail" est vu plutôt dans sa propriété exécutive en série et/ou considéré dans son aspect répétitif et utilitaire.
Un des aspects typiques du monde moderne est représenté notamment par cette fracture et par la séparation entre la manière créatrice-artisanale et la manière standardisée de la production dans la grande industrie.
En revanche, cela n'est pas le cas de l'oeuvre de Salvatore Vitale qui se propose de recomposer cette fracture du point de vue de la conscience artistique. Sa sensibilité sociale, attentive aux vicissitudes de l'histoire contemporaine, fait émerger une force figurative qui nous communique, à la fois le sens de l'effort de la difficulté humaine et une contemplation lyrique des aspects les plus âpres de la modernité technologique, évoqués avec un fort réalisme chromatique et descriptif. De cette manière Vitale entend recomposer dans son œuvre l'harmonieuse synthèse d'origine de pragmatisme nécessaire et de pulsion esthétique qui a accompagné toute l'histoire de l'homo faber.

Ivano MARCHI
Directeur de l'Institut Culturel Italien de Lyon

Horaires : du lundi au vendredi de 8h00 à 19h00 ; le samedi de 8h00 à 12h00
Informations : tel. 04 78 42 13 84 ; e-mail : secretariat.iiclyon@esteri.it