La ville de Lyon a exprimé de façon bien étrange son souhait de participer à l'expérimentation décidée par Chantal Jouanno pour tester la baisse de l'exposition du public aux rayonnements des antennes-relais. Pourquoi limiter la candidature de Lyon au seul quartier de la Part-Dieu, dont le maire d'arrondissement, Thierry Philip, n'a jamais admis que les antennes-relais pouvaient poser problème ? Pourquoi écarter de cette sélection le quartier des Pentes de la Croix-Rousse, qui répond de façon beaucoup plus nette à tous les critères requis par le protocole d'expérimentation et dont le maire et le conseil d'arrondissement avaient eu le courage de prendre clairement position en faveur de cette expérimentation ?

Ce choix fait en dehors de toute concertation trahit le manque de volonté réelle de la ville. Les associations et collectifs que nous représentons déplorent ces manœuvres obscures, voient dans la décision de Gérard Collomb une négation totale de leurs attentes et un grave renoncement à la démocratie participative promise lors de la campagne des élections municipales. Le sujet ne justifiait-il pas que les Lyonnais aient leur mot à dire, notamment les riverains les plus exposés et les personnes souffrant d'une hypersensibilité aux champs électromagnétiques ?