La Médiathèque Elsa Triolet organise une rencontre dédicace avec Pierre Amiot le vendredi 23 décembre à 16 h. Entrée libre.
Installé depuis longtemps à Pierre-Bénite, Pierre Amiot a publié au printemps 2005 " L’homme de nulle part " aux Éditions L’Harmattan, un ouvrage dans il évoque sa vie pour le moins tumultueuse, son métier de capitaine de remorqueur et ses origines tsiganes qu’il a cachée au reste de sa famille pendant 45 ans…

Sa mère était tsigane et lui a interdit de parler de ses origines, y compris aux membres de sa famille. Après 45 ans de silence forcé, Pierre Amiot sort enfin de sa réserve en signant " L’Homme de nulle part ", aux éditions L’Harmattan dans la collection " Graveurs de mémoire ".
Rédigé à partir de ses souvenirs personnels, ce livre constitue un témoignage précieux pour prendre la mesure du racisme et de la xénophobie dont souffre ce peuple depuis des siècles partout où il va, de l’Inde jusqu’à l’Europe, et sous toutes les formes, des brimades, insultes quotidiennes jusqu’à… l’extermination d’un million de tsiganes par les Nazis ! " Peu de gens connaissent leur histoire ", précise l’auteur, installé depuis longtemps à Pierre-Bénite.  Or, loin de l’image de voleur de poules, trop souvent véhiculée, le peuple tsigane  s’avère courageux, travailleur . Son tort aux yeux des “Gadjé” (les Européens) ?  Être rebelle face au système sédentaire pour préserver sa liberté.
" L’homme de nulle part " retrace également la vie tumultueuse de Pierre Amiot, de son enfance cachée durant la guerre jusqu’à sa longue carrière de capitaine de remorqueur . L’occasion de découvrir à grand renfort d’anecdotes la difficulté et les nombreux dangers de ce métier injustement méconnu. Partagé entre les cultures tsigane et européenne, Pierre Amiot lance à sa manière un vibrant appel à la tolérance entre les peuples. Qui veut l’entendre ?

" L’Homme de nulle part ", de Pierre Amiot aux Éditions l’Harmattan, 250 pages.
Préface de la résistante Lucie Aubrac.