EDILIVRE – APARIS
JUILLET 2009
COMMUNIQUE DE PRESSE
Christian Soleil publie à la rentrée une traduction de HÔJÔKI, l’ouvrage classique de l’aristocrate japonais Kamono-Chômei.
Publié pour la première fois en France en 2003 chez un éditeur désormais défunt, dans une traduction déjà signée Christian Soleil, le Hôjôki, plus connu sous le nom de La Cabane de dix pied carrés sera donc de nouveau disponible, dans une version revue et corrigée. Une bonne nouvelle pour les amoureux de la culture japonaise.
L’ouvrage figure il faut dire parmi les chefs d’œuvre de la littérature nippone du XIIIe siècle. Bien que certains universitaires contemporains en contestent l’origine, ce texte est généralement attribué à Kamono-Chômei. Sur ses vieux jours, cet aristocrate, déçu de n’avoir pu obtenir le titre ancestral de Seigneur Gardien du Pèlerinage de Kamo à Kyôtô, décide de quitter le monde pour se retirer dans les collines. Il cherche refuge dans la nature et dans la philosophie bouddhiste, se satisfaisant de mener une existence simple agrémentée de plaisirs authentiques.
Kamono-Chômei est un être sensible. Les mouvements internes de son âme épousent ceux de la nature, plus apaisée que le monde de la Capitale et ses règles du jeu social.
Chaque instant, chaque émotion, chaque perception qu’il vit au présent le renvoie en effet à un autre instant, une autre émotion, une autre perception : « Par les soirs tranquilles, je regarde la lune à travers ma fenêtre et je repense à mes amis des jours anciens, et le cri lugubre du singe me fait souvent mouiller mes manches de larmes. Je pourrais imaginer que les nuages de lucioles seraient les feux des pêcheurs à Makinoshima, ou que la pluie aux aurores serait le froissement des feuilles emportées par le vent. »
Comme la plupart des aristocrates Kamono-Chômei est agnostique. S’il s’intéresse au bouddhisme mahayana, c’est plus au titre d’un rituel divertissant qu’en tant que religion au sens strict du terme. Ce type d’attitude ne pose aucun problème au Japon, où la pensée est déjà très libre, naturellement très libre puisque influencée par le shintoïsme, expression d’un tempérament national et par le bouddhisme dans lequel on peut voir surtout une philosophie.
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