conférence par Corinne DEBAINE-FRANCFORT, chercheur au CNRS, membre du laboratoire "Archéologies et Sciences de l'Antiquité" de la Maison des Sciences de l'homme "René Ginouvès" (Nanterre)
Du cours actuel de la Keriya à ses cours et deltas fossiles, plusieurs années de fouilles et et de prospections ont permis à la Mission archéologique franco-chinoise au Xinjiang de combler un vide archéologique et de démontrer l’existence de peuplements agricoles anciens dans le désert de Taklamakan (Turkestan oriental).
Ce parcours à rebrousse-temps nous permet de restituer aujourd’hui une évolution en au moins trois temps des deltas-oasis successifs de la Keriya : actuel, antique (IIIe-IVe s.) et protohistorique (IIIe-1er millénaires, Age du Fer, Age du Bronze).
L’étude de momies et de matériaux organiques particulièrement bien conservés sur ces sites et la comparaison de ces occupations entre elles et avec l’Asie centrale permet de dresser un état des interactions entre homme, eau et milieu sur le long terme et de mettre en évidence des circuits d’échanges insoupçonnés entre le Xinjiang, la Chine, le monde des steppes, l’Asie centrale et le monde indien aux hautes époques.
Contact presse :
claudine Maréchal