Le projet de ligne ferroviaire à grande vitesse (LGV) traversant le Pays basque a été rejeté massivement dans les trois communes proches de Bayonne où un "référendum" a été organisé. Une opportunité pour le Béarn ?


Les électeurs de Saint Pierre d’Irube, Villefranque et Lahonce se sont prononcés respectivement à 92,6%, 93,9% et 82,8% pour le "non" à cette ligne nouvelle dont le tracé provisoire concerne directement leurs communes, a indiqué Victor Pachon, responsable du Collectif des associations de défense de l’environnement (Cade).
Ce sont les militants du Cade et les associations membres qui ont organisé le référendum, avec l’accord des municipalités concernées, aux abords immédiats des bureaux de vote lors des élections européennes.

Une large majorité des électeurs ayant fait le déplacement pour le vote européen ont participé à ce scrutin parallèle : 1.175 bulletins exprimés au référendum contre 1.496 aux européennes à Saint Pierre d’Irube, 720 contre 754 à Villefranque et 605 contre 678 à Lahonce, a précisé le CADE. "Nous sommes les seuls à faire s’exprimer les populations sur ce projet", a commenté Victor Pachon, "alors que les politiques pro-LGV ne parlent qu’en leur nom".

Le projet de LGV traversant le Pays basque a fait l’objet d’une vive polémique à la suite d’un récent courrier de Michèle Alliot-Marie au préfet des Pyrénées-Atlantiques et au préfet de région pour demander l’arrêt des études pour un nouveau tracé ferroviaire entre Bayonne et l’Espagne.

Les communautés de communes concernées par un projet de nouvelle ligne à grande vitesse (LGV) qui traverserait le Pays basque ont fait connaître le 10 juin leur hostilité à ce projet et leur accord avec la ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie.

Dans une lettre adressée au président de la République Nicolas Sarkozy, les présidents des trois communautés de communes Sud Pays basque, Errobi et Nive-Adour estiment que "l’arrêt des études de voies nouvelles en Pays basque (...) est pour nous une évidence, un choix dicté par le bon sens".

Face à cette situation nouvelle, verra t-on la LGV filer depuis Hagetmau sur Pau puis traverser le Béarn par la vallée d’Aspe en direction de l’Aragon, Saragosse et Madrid ?

Reste à nos élus à se joindre à ceux d’Aragon pour faire pression sur Paris, Madrid et Bruxelles. Un combat qui ne fait que commencer...

-  par Ortzi Olaizola

Source : http://www.lagazettedescommunes.com
PS : Cela dit, si Jean Lassalle faisait voter les communes de la Vallée d’Aspe, on peut craindre un résultat proche de celui des communes basques.