Ce samedi 4 juin 2005, le Parti Socialiste a tenu un Conseil national qui était censé analyser les résultats du référendum du 29 mai.

Loin de tenir compte des aspirations du vote NON, majoritairement de gauche, la direction du PS s’est enfermée dans un autisme d’appareil très inquiétant.

Alors que les électeurs de gauche, et particulièrement ceux du PS, viennent de manifester clairement leur rejet d’un accompagnement du libéralisme, la direction du PS ne propose comme réponse qu’un piètre simulacre de démocratie visant, non à analyser la situation politique mais à renforcer son contrôle de l’appareil.

Alors que la Droite est incapable de répondre aux aspirations sociales de nos concitoyens, le PS aurait dû et pu, en analysant les résultats du 29 mai, répondre à la crise politique et afficher sa volonté de renouer avec les attentes de l’électorat de gauche.

Au lieu de se présenter comme la force centrale d’une opposition claire et forte au gouvernement de Villepin, la direction nationale du PS donne ainsi le sentiment de n’être plus préoccupée que par la conservation du pouvoir au sein d’un appareil déconnecté des attentes sociales et économiques des Français.

L’annonce d’un congrès pour novembre 2005 renforce cette impression. Incapable, ce 4 juin, d’analyser les résultats du référendum, il est peu probable que la direction ait choisit d’avancer le congrès pour infléchir sa ligne politique.

La motion Nouveau Monde, conduite par Henri Emmanuelli, poursuivra lors des semaines à venir à préconiser un « nouvel Epinay » qui permettrait de répondre à la crise politique en favorisant l’émergence d’une alternative aux politiques libérales en France et en Europe.



Pour la motion Nouveau Monde

Yann CROMBECQUE

Membre du Conseil National du PS

Membre du BF de la fédération du Rhône du PS

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