La chapelle Notre-Dame de l’île Barbe est depuis quelques mois l’objet d’une attention toute particulière. Les propriétaires se sont lancés dans la restauration de l’édifice, un des derniers vestiges de l’abbaye qui, pendant plus d’un millénaire, se dressa sur l’échine de l’île. A l’emplacement où jadis, les moines vaquaient à leurs offices, ce sont aujourd’hui quelques maisons paisibles qui en perpétuent la tradition de silence et de recueillement. Si la chapelle, quant à elle, paraît avoir traversé les siècles, ce n’est qu’au prix d’amputations malheureuses : au XIXe siècle, par exemple, l’acheteur d’un lot sur lequel débordait la nef de la chapelle en utilisa les pierres pour construire sa maison, la sectionnant au niveau du transept. Aujourd’hui la chapelle, classée monument historique est protégée de telles avanies, mais son état de précarité ne permet plus qu’on y célèbre d’offices.