Face au bilan morose de la saison estivale en montagne

Les convictions de la Grande Traversée des Alpes


A l’heure du bilan de la saison d’été en France, qualifié, ce lundi 1er septembre, de “tout à fait acceptable” par M. Hervé Novelli, secrétaire d’Etat au Tourisme,  la montagne parvient difficilement à tirer son épingle du jeu avec une fréquentation jugée, selon les observateurs et professionnels rhônalpins, “en perte de vitesse”, voire “en forte régression”.

On évoquera, avec juste raison, une météo peu favorable en altitude et les difficultés des Français en matière de pouvoir d’achat.

Il reste que la montagne française, depuis au moins deux décennies, n’a toujours pas su reconstruire, pour sa saison d’été, une offre lisible et une clientèle pérenne qui lui permettent d’affronter, dans les meilleures conditions, les aléas d’ordre climatique ou économique.

Car il s’agit de bien de reconstruction. S’ils plébiscitent la montagne hivernale et les plaisirs de la glisse, les Français n’ont pas vraiment “le goût” d’une montagne estivale trop souvent présentée comme le simple “copié-collé” de l’hiver. Et à de rares exceptions près, les massifs peinent à formuler leur discours, hésitant entre une montagne “authentique et rude” et une “montagne luna park”

Aussi, la Grande Traversée des Alpes – association pilotée par les collectivités du massif alpin (Régions, départements, communes) en collaboration avec les services de l’Etat (Diact) et l’ensemble de ses partenaires publics et privés - a-t-elle décidé de lancer en 2008, parmi une cinquantaine d’initiatives prévues dans les trois prochaines années,  deux actions majeures pour relancer à long terme la fréquentation et les pratiques de la montagne estivale : la mise en oeuvre d’une réflexion en profondeur sur les rapports entre “les jeunes et la montagne”, avec pour objectif la publication en 2009/ 2010 de prescriptions en la matière  et le développement d’un tourisme de montagne itinérant, basé, en écho aux nouvelles attentes des vacanciers, sur la découverte du massif alpin, l’assurance-qualité des itinéraires, des hébergements et la richesse du patrimoine alpin, naturel et humain.

La GTA espère ainsi contribuer efficacement à cette relance de la montagne estivale que l’ensemble des acteurs montagnards – collectivités, professionnels, stations, associations de développement… - appellent aujourd’hui de leurs voeux.