La nouvelle exposition de la galerie Michel ESTADES, intitulée "Découvertes", fait place à deux artistes que nous exposons pour la première fois. Nous espérons que ces deux univers -très différents l'un de l'autre - vous séduiront et vous donneront l'envie d'en découvrir plus...

SYLC
Née en 1973 à Paris, diplômée de l'Ecole Olivier de Serres, Paris.
SylC imagine des choses que l'on ne voit nulle part dans le monde réel : un poisson dans une tête, un œil en bas de la joue, un enfant chevauchant une bête féroce...Ses mains font naître en toute liberté d'étonnants personnages oniriques empreints d'une immense tendresse, tout droit sortis de territoires inexplorés depuis l'enfance.
Personnages contemporains ou êtres irréels ?
Nul ne le sait précisément ; peut-être un peu des deux...
On laissera son œil juge, mais déjà celui-ci continue son voyage et écoute chacun des tableaux lui murmurer une histoire...
L'histoire de SylC, c'est celle d'une femme réservée, qui a trouvé dans la peinture un moyen d'expression avec lequel elle se sent bien, avec lequel elle communique, avec lequel elle sait exprimer toute sa sensibilité... Elle explore et expérimente différentes techniques avec amusement et une certaine candeur, mais avec détermination.
On perçoit aisément son besoin de travailler la matière et les superpositions de couleurs, tantôt brutes, tantôt voilées par une autre tonalité, procurant à son auteur une sorte de sésame pour accentuer, parfois exagérer des expressions, des regards, et qui permettent de donner une véritable identité à ces étranges créatures...La matière fait vibrer les teintes, donne de la consistance aux surfaces lisses de la toile, procurant une irrésistible envie de la toucher et le sentiment que le tableau bouge, vit...
SylC avoue sans pudeur, presque comme une évidence, "aimer laisser à l'inconscient sa part de créativité", guettant avec une certaine malice "l'accident" qui donnera ce petit supplément d'âme à sa toile.
Parfois mélancoliques, souvent gaies, ses oeuvres interpellent les visiteurs. "C'est plein de poésie..." murmure une jeune femme. "Plein de poésie" dites-vous ? Sans aucun doute... Certainement parce que SylC puise son inspiration loin du vacarme ambiant et des flux d'informations discontinus submergeant notre société jusqu'à l'oppresser.
"J'ai un besoin d'évasion très fort, ce qui se passe dans notre quotidien me dépasse, me semble fou..."
Le temps soudain ralentit, puis s'arrête...
SylC préfère rêver...
Fabrice Lendormy



Loulé

Thierry LOULE est un peintre français d'origine portugaise né en 1967 à Toulon. Après avoir étudié les arts plastiques à Paris, il est formé à l'Ecole des Beaux Arts de Toulon en 1987. Des rencontres déterminantes avec par exemple le peintre Blasco Mentor, Maître Catalan, l'encouragent à exposer.
Cet artiste participe à de nombreuses expositions, notamment au Salon d'Automne en 2002 et en 2003, année où le prix de la performance pour la réalisation d'une toile lui est décerné. Il expose ses œuvres également au Salon des Indépendants en 2003 et au Salon des Artistes Français de Paris en 2004.
Expositions en galerie et centre d'Art contemporain: Allemagne, Belgique, Pays Bas, Luxembourg, Londres, Cannes, St Tropez, Paris, New York
Collections privées: Amsterdam, Paris, Lisbonne...
A exposé en galerie avec César, Buffet, Miro, Modigliani, Zadkine, Rodin, De Staël, Arman, Picasso, Warhol, Karel Appel, Georges Braque, Niki de St Phalle, Roy Linstenskein... Parutions: dictionnaire des Arts plastiques modernes et contemporains JP DELARGE (Ed Gründ) Magazine AZART juillet/août 2005

« Je ne peins pas ce que je vois, mais ce que je ressens.
Ma peinture est une peinture de l’intérieur de l’âme.
J’essaye de faire ressortir l’essentiel des êtres que nous sommes.
Les émotions restent les mêmes pour tous à travers toutes les cultures du monde. »
Loulé

Loulé est un volcan. Passionnel et réactif, il parle vite, comme on se jette à l’eau, sans trop réfléchir. « Le jour où j’ai pris les pinceaux, j’ai su que c’était toute ma vie. Même si parfois je me demande pourquoi je peins...Car ça détruit... Et puis, je n’aime pas les grands discours, je ne suis pas vendeur d’un personnage. Les gens me prennent comme je suis : je fais vraiment ce que je sens ».
Gérard GAMAND, AZART, n°16, septembre-octobre 2005