Une mère en fin de vie et sa fille bavardent quotidiennement, abordant ensemble les grandes questions qui font une vie : l’amour, l’amitié, la vie, la mort… La vieille dame sait bien désormais où sont l’essentiel et l’accessoire. Etonnante de perspicacité et d’humour, elle est touchante et fragile ou péremptoire et déterminée. Un livre plein de tendresse et d’élan.

Après "La pierre de Rose", recueil de nouvelles paru il y a un an, Nicole Yrle publie aux éditions Paulo-Ramand un récit intitulé "Nous nous sommes tout dit". Elle aborde un sujet de notre époque, qui nous concerne ou nous concernera tous un jour : nos parents vivent de plus en plus âgés et chacun de nous aimerait que la fin de leur vie se passât le mieux possible. Racontant une expérience vécue, l’auteur montre que justement dans cette période-là on peut partager avec eux des moments très intenses – même si c’est parfois difficile – et qu’on en sort grandi.

Pendant quatre ans, elle rendit visite quotidiennement à sa mère, femme attachante et espiègle, dont la vie traversa presque tout le XXe siècle. Leurs échanges furent souvent d’une grande intensité car, arrivée au terme de sa vie, la vieille dame s’interrogeait encore sur les grandes questions de l’existence que sont l’amour, l’amitié, la vie, la mort. Elle continuait de s’intéresser au monde et à son évolution, portant sur notre société le regard distancié de celle qui a beaucoup vécu. Ce faisant, cette mère apprit à apprivoiser sa propre mort et offrit à sa fille l’inestimable cadeau d’accepter sa disparition.

Jamais le livre n’est triste mais une émotion discrète, une grande tendresse teintée d’humour affleurent à chaque page. Très soigné, le style reste sobre, contribuant à  rendre sincère le message d’espoir adressé aux lecteurs jeunes ou moins jeunes.

En savoir plus : www.yrle.com/nic