Malgré les campagnes d’information menées par les ministères de la santé et de l’intérieur, ces derniers mois ont été marqués par plusieurs épisodes d’intoxications collectives au monoxyde de carbone (CO) dont les trois derniers ont eu lieu dans des lieux de culte et ont nécessité l’hospitalisation d’un nombre important de personnes :

- 104 intoxiqués le 19 février à Cussey sur l’Ognon dans le Doubs ;
-   47 intoxiqués le 19 mars à Tarquimpol en Moselle ;
-   14 intoxiqués le 26 mars à Saint-Nizier-d’Azergues dans le Rhône.

Les épisodes de Cussey sur l’Ognon et de Tarquimpol se sont déroulés dans des circonstances similaires : concerts ou manifestations religieuses ayant entraîné le chauffage du bâtiment sur une durée plus longue que celle requise, avec des conditions de ventilation insuffisantes.
Les investigations menées conduisent à insister sur le respect des conditions d’utilisation des appareils de chauffage de type panneaux radiants à gaz et la nécessité d’un bon entretien de ceux-ci. Dans le cas de Saint Nizier d’Azergues, il s’agissait d’une chaudière au fuel.

Un message du ministère de l'intérieur (DDSC) aux préfets, en date du 6 avril dernier, leur demande de rappeler aux maires et aux organisateurs de telles manifestations les règles d'entretien de ces appareils de chauffage. Ce message insiste sur la nécessité que les installations de chauffage dans les lieux recevant du public fassent l’objet d’un entretien régulier et soient utilisées conformément aux règles existantes.

L'intoxication au CO est une intoxication grave qui fait plus de 300 morts par an en France. Les symptômes d’intoxication sont variés, allant du simple mal de tête, vertiges, nausées au coma. L’intoxication au CO peut laisser des séquelles permanentes, de type neurologique et cardiaque.

Pour en savoir plus : site internet : www.sante.gouv.fr dossier « Intoxications au monoxyde de carbone »