Les propositions d’Anne-Marie COMPARINI
Dans le cadre de l’examen des articles du Projet de loi relatif à l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, Anne-Marie Comparini, Porte-Parole pour le groupe UDF, défendra demain devant la Commission des affaires culturelles, familiales et sociales de l’Assemblée nationale une série d’amendements visant à permettre une avancée dans la reconnaissance effective de la place des femmes dans le monde professionnel.
« Depuis 1972 et malgré quatre lois successives visant à instaurer une égalité professionnelle réelle entre les hommes et les femmes – la dernière remonte à décembre 2004, l’objectif est loin d’être atteint. »
4 ans après l’adoption de la loi pourtant prometteuse de 2001, 72% des entreprises n’ont toujours pas organisé de négociations spécifiques sur cette question et près des deux tiers n’ont pas établi de rapport sur la situation des femmes comparée à celle des hommes !
Force est de constater que les contraintes législatives ont été jusqu’à présent largement insuffisantes pour faire progresser les mentalités sur un tel sujet de société. C’est donc par un engagement de tous et l’acceptation par tous des pratiques quotidiennes d’une égalité professionnelle consentie s’appuyant sur des négociations collectives que nous y parviendrons.
Les partenaires sociaux l’ont d’ailleurs bien compris en signant en mars 2004 un accord interprofessionnel qui suscita alors bien des espoirs. Malheureusement il est encore très largement inappliqué au sein des différentes branches de du monde de l’entreprise.
" A la demande expresse du Président de la République, nous allons donc légiférer une fois de plus. Pour que cette loi ne reste pas lettre morte, elle doit doter les partenaires sociaux des outils qui leur ont manqué jusqu’à présent pour initier une négociation « dynamique ». Or, une fois de plus le compte n’y est pas ! »
Anne-Marie Comparini déposera donc une série d’amendements visant à réorienter ce texte.
Ils porteront notamment sur la définition préalable d’indicateurs sérieux et précis permettant d’engager sur le terrain des négociations fixant des objectifs aussi réalistes qu’ambitieux.
Ces dernières devront être initiées dans toutes les entreprises quelle que soit leur taille : « l’arbre des grandes sociétés ne doit pas cacher la forêt des PME où l’on compte le plus de femmes actives ».
Il s’agit de remédier aux obstacles matériels empêchant une progression durable des carrières de nombreuses femmes en organisant une meilleure articulation entre vie personnelle et vie professionnelle de celles-ci. Ceci afin de limiter une tendance lourde qui voit une majorité de femmes occuper des responsabilités secondaires dans des activités à temps partiel sans espoir significatif de promotion ni de formation qualifiante.
Anne-Marie Comparini considère ainsi que la discussion parlementaire qui s’engage demain devra apporter une réponse véritable à ces enjeux, en l’absence de laquelle sera dangereusement constatée l’impuissance du politique à répondre aux défis concrets de notre époque.
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