*Un projet destructeur*
Les autoroutes, vous connaissez ? Les zones logistiques en sont les
corollaires. C'est à se demander si les autoroutes ne sont pas faites
pour elles et les zones commerciales.Les ravages des autoroutes et des
zones logistiques sur les terres, la nature et la vie, vous connaissez ?
Et bien, cela se passe tout près de chez vous entre l'Arbresle et Tarare
où un énorme projet d'implantation de zone logistique est dans les tuyaux.
Plus de 100 ha sont visés sur les communes de Sarcey,
Saint-Romain-de-Popey et des Olmes à la sortie Tarare Est de l'A89.
À l'origine du projet, Michel Mercier, ancien ministre de l'Aménagement
du territoire, de la Justice et ancien président du conseil général du
Rhône, « padre padrone » du coin et sa créature, le maire LR de Tarare,
Bruno Peylachon.
Sur ces hectares sont prévus les immenses hangars logistiques robotisés
de Boiron, SMAD, ID Logistics, Gerflor, Intermarché...
Plus de 400 camions/ jour sont prévus accroissant pollution, insécurité
routière et dérèglement climatique.
Plus de 100 ha de terres agricoles, de milieux naturels (zones humides,
haies, bosquets, prairies) abritant des arbres remarquables et des
espèces menacées (Triton crêté, Grenouille agile, Oedicnème criard...)
sont dans le viseur des aménageurs et élus fous.
La lutte porte aussi contre l'artificialisation de la Basse-Croisette
aux Olmes où est situé le corridor écologique du Martinon. La zone est
ici menacée par un projet de zone commerciale.
*L'emploi, mais à quel prix ?*
Les élus n'ont que le mot «emploi » à la bouche. Il y en a assez de
cechantage à l'emploi car le ratio duSchéma de Cohérence Territorial de
l'Ouest Lyonnais (SCoT) d'emplois par hectare de terres artificialisées
n'est pas respecté (28 emplois/ha).le projet SMAD-ARGAN propose 23
emplois mais sur 14 hectares de terres agricoles détruites.
La ZAC ACTIVAL (2013) devait créer de 300 à 500 emplois. A ce jour, avec
l'entrepôt logistique de Boiron, seulement une vingtaine d'emplois ont
été créés sur 30 hectares (soit moins d'un emploi à l'hectare).
Le collectif Quicury défend lui, la création d'emplois durables, plus
particulièrement liés à l'agriculture et la production alimentaire locale.
Tout se passe comme si Mercier et ses amis n'en avaient rien à battrede
la nature, des paysans et de leurs terres.
Qu'importe que le corridor écologique régional majeur du ruisseau
Quicury soit détruit.
Qu'importe que des hectares de zones humides créées et maintenues dans
le cadre de la « compensation écologique » de la construction de l'A89,
soit bétonnées.
Qu'importe que les paysans du coin dénoncent la disparition de leur
outil de travail, les terres cultivables, au profit des goudronneurs et
bétonneurs dans une zone où de nombreux agriculteurs sont en bio,
pratiquent les circuits courts et tentent de mettre en place un projet
alimentaire territorial avec les habitants et acteurs du territoire.
La situation est d'autant plus grave que les élus n'ont prévu aucune
mesure de compensation sérieuse pour les milieux naturels, la pollution
et les terres agricoles.
Tout se passe comme si ces potentats locaux se sentaient tout-puissants
en pensant amadouer les locaux avec le promesse de nombreux d'emplois
dans leurs merveilleux entrepôts. Malheureusement, ce n'est pas le cas,
et ils le savent.
Ce grand projet inutile et imposé à 40 km de Lyon doit être combattu
qu'il s'agisse de l'artificialisation des terres, de la destruction de
la nature, de l'idéologie du toujours plus vite, plus grand, plus
rapide, de la tyrannie des flux de marchandises, du transport routier et
de la course au profit, de la perte d'autonomie alimentaire en zone rurale…
Nous avons aussi invité à cette rencontre la SCL, qui évoquera sa lutte
victorieuse contre l'A45 mais aussi les dangers qui continuent de
menacer le plateau mornantais : extension de zones logistiques, projet
de golf...
Venez vous informer et discuter avec :
Le collectif Quicury (collectif d'habitants), le collectif paysan OZLOR (Opposé à la Zone Logistique de l'Ouest Rhodanien), un naturaliste et des opposants à l'A45 (SCL).
Samedi 10 octobre à 15 heures au Chat Perché, 29 rue Salomon Reinach (69007)
Organisé par la NINA Lyon
Contact : nina-lyon@riseup.net