L'extension de la vaccination obligatoire est une erreur

Ce 1^er janvier marque l'extension de la vaccination obligatoire à 11 vaccins. Au traditionnel DTP (diphtérie, tétanos, poliomyélite) s'ajoutent les vaccins contre la coqueluche, la rougeole, les oreillons, la rubéole, l'hépatite B, la bactérie haemophilus influenzae, le pneumocoque et le méningocoque C.

Membre du bureau politique du PCD et Délégué départemental pour le Rhône, je n'ai pas à me positionner sur la vaccination en tant que telle. Pour autant, je dénonce la manière de faire du gouvernement et ses conséquences sur le monde médical et le rôle du médecin en particulier.

D'une part, l'extension de l'obligation vaccinale a été votée sans débat dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Ce sujet divise énormément, tant les citoyens (voir le succès des pétitions contre cette loi) que les professionnels de santé (voir les prises de position de personnalités reconnues comme le professeur Luc Montagnier, prix Nobel de médecine et le professeur Henry Joyeux, chirurgien cancérologue). Dans ce contexte, un débat serein, démocratique, transparent est indispensable car la contrainte ne restaurera pas la confiance des français envers la vaccination, bien au contraire.

D'autre part, la vaccination comporte, comme tous les actes médicaux et les médicaments, des risques, qui sont rappelés par les fabricants eux-mêmes dans les notices des vaccins. C'est au médecin traitant, avec la famille, d'évaluer au cas par cas les bénéfices et les risques de la vaccination et de décider des vaccins à faire. Le médecin a la compétence pour faire le meilleur choix pour l'enfant : respectons le principe de subsidiarité et la responsabilité du médecin. Dans le cas contraire, comment renforcer la confiance des patients envers leur médecin s'il n'est réduit qu'à être un simple exécutant ?

Alors que plusieurs pays européens n'ont pas d'obligation vaccinale, est-il si urgent de contraindre les français sur ce sujet si controversé ?

Olivier PIRRA,

Membre du bureau politique du PCD