Souvent considéré comme très semblable à la capitale Paris, mais sur une échelle plus humaine, Lyon est pourtant réellement une ville insolite parmi les destinations européennes, en combinant les musées et les galeries d'une capitale culturelle avec le dynamisme d'un ancien pôle industriel.

La France a toujours été une ville remarquée dans le monde, pour sa gastronomie, son romantisme, ses grèves ... mais ses rues et quartiers en font aussi une ville pouvant dignement s'attribuer le titre de capitale de quelque chose, que ce soit un talent, un plat ou un passe-temps.

Lyon peut s'enorgueillir de nombreux titres: capitale de la gastronomie, capitale de la soie et ancienne capitale des Gaules. Mais c'était aussi la capitale de la répression en ce qui concerne la musique de danse électronique. Au milieu des années 1990, alors que la révolution rave était à son paroxysme, la ville faisait de son mieux pour l'éradiquer, par le biais du refus des licences nocturnes à l'appel de la police anti-émeute.

Cependant, vous ne trouverez pas cet extrait de l'histoire locale dans aucun des musées de Lyon. La ville a depuis embrassé la culture de la musique électronique comme une de ses attractions principales, et il n'a jamais été si facile de brûler la bougie aux deux extrémités - à 130 battements par minute. Le grand événement est le festival de Nuits Sonores qui se tient chaque année en mai et qui célèbre ses 16 ans cette année. Chaque week-end à Lyon, des dizaines de DJs et de promoteurs jouent dans toute la ville dans des clubs électro dédiés (DV1, Terminal, Petit Salon) ; sur les péniches (Sirius, Marquise, Sonic); et dans de grandes salles de concert à la périphérie telles que le Kao ou encore le Transbordeur.

Un lieu en particulier incarne ce succès planétaire: Le Sucre, dans un nid d'aigle sur le toit d'une ancienne sucrerie devenue aujourd'hui centre d'art contemporain et dirigé par l'équipe de Nuits Sonores. C'est l'un des emblèmes de La Confluence, la zone industrielle récemment redynamisée sur une langue de terre entre la Saône et le Rhône, parsemée d'une architecture monumentale, comme le nouveau Musée des Confluences.

La Confluence s'inscrit dans une démarche de développement durable et de bien-être qui intègre la piétonisation des deux rives du fleuve et apporte un élément de gentrification à l'image de ce qui se passe dans le 7ème arrondissement de Lyon, à l'ouest. Ce quartier multiculturel et jusqu'à présent relativement abordable a vu les nouvelles ouvertures de restaurants les plus branchés de la ville et sa vie nocturne la plus intéressante (Le Café du Rhône), au point de prendre le relais de l'ancien quartier de la soie de la Croix Rousse. zone la plus passante de la ville.