Meeting politique à Lyon 3

Après avoir envoyé ses miliciens frontistes (entre autres Messieurs Thierry Maillard, Grégory Génaro…) faire régner le désordre dans les locaux de l’Université Jean Moulin Lyon 3 le 2 février dernier, Bruno Gollnisch récidive en appelant une nouvelle fois les activistes de son parti politique à exercer une pression des plus intolérables sur les membres souverains de la section disciplinaire de son université.


Après avoir laissé des militants frontistes filtrer en toute impunité l’accès des locaux de l’université Jean Moulin Lyon 3 le 2 février dernier, le secrétaire général de l’université, Claude Marsot,  a aujourd’hui interdit l’accès du 15 quai Claude Bernard à un enseignant-vacataire, un chercheur, des étudiants de Lyon 3 dont un membre du conseil d’administration et un responsable syndical. Ce refus, qui n’a pas été motivé par le secrétaire général, est sans doute dû à l’engagement anti-négationniste de ces étudiants. Cette mesure d’exception ne s’est évidemment pas appliquée aux autres étudiants de Lyon 3. Sans doute est il plus simple de pénétrer dans les locaux de l’université avec une carte de membre du FN plutôt qu’avec une carte d’étudiant.



Alors que l’enseignant « Bruno Gollnisch » a été entendu ce matin par ses juges, le leader frontiste « Bruno Gollnisch » a fait affréter de la France entière cars et trains afin de permettre à une poignée de militants d’extrême droite d’utiliser les marches de notre université comme tribune politique. Il a par ailleurs tenu un meeting politique sur le perron de notre université et vêtu de sa robe universitaire.



Bruno Gollnisch apporte ainsi la preuve, s’il en était besoin, de l'immixtion scandaleuse et permanente de ses engagements politiques dans sa vie universitaire.



Cette immixtion est d’autant plus abjecte que les militants de Bruno Gollnisch ont réclamé l’abrogation de la loi Gayssot qui sanctionne la négation de crime contre l’humanité. Doit-on y voir un aveu de Bruno Gollnisch quant au caractère négationniste de ses propos du 11 octobre 2004 ? Pour nos associations, la réponse à cette question ne fait l’objet d’aucun doute.



La défense de Bruno Gollnisch, reposant uniquement sur sa supposée « schizophrénie » politico-universitaire, s’effondre donc ce jour sous le poids de ce rassemblement honteux.



La manifestation de ce matin doit achever de convaincre les membres de la section disciplinaire de Lyon 3 que Bruno Gollnisch doit être révoqué sans délai dans la mesure où cet homme n’a de cesse d’instrumentaliser notre Université à des fins politiciennes. Il est indispensable que cette révocation soit exécutoire immédiatement nonobstant appel.



Par ailleurs, nous demandons une fois de plus que Claude Marsot justifie devant les autorités compétentes des ministères de l’Intérieur et de l’Education Nationale de son attitude de ce matin.