Cancer : un rapport contre les idées reçues. les Verts interrogatifs

Le 13 septembre le CIRC* a rendu public un rapport «  Les causes du cancer en France » indiquant entre autres que «  ne pouvaient pas être considérés comme des cancérogènes avérés les habitats proches de sources de pollution (industriels, dépôts de déchets, incinérateurs), dioxines, rayonnement non ionisant autres que les UV, téléphones portables, antennes de téléphones mobiles. ».

Aujourd’hui, le 18 septembre 2007, un rapport du Professeur Dominique Belpomme, cancérologue, sera déposé devant le Parlement. Ce document établit le rapport certain entre la présence de pesticides dans les sols de certaines îles des Antilles et une augmentation significative du nombre des cancers. Dès lors, où se situe la vérité ? Que fait-on :

- des 4 morts et 30 cas de maladies professionnelles de la fonderie Jurine au Chambon Feugerolles ( 42) pour lesquels l’association VAMP (Victimes de l’Amiante des Maladies Professionnelles) est en attente d’une reconnaissance de site amiante par l’Etat ?;

- des 78 malades dans une ville de 1800 personnes autour de l’Incinérateur de Gilly sur Isère pour lesquels l’ACALP (Association Citoyenne Active contre les pollutions) a fait reconnaître suite au pourvoi en cassation le droit aux victimes sans maladies déclarées ?

- des 238 nouveaux nés sur 1000 en 2005 à Novozybkov (Ukraine) présentant des malformations à proximité du site de Tchernobyl ?

Les exemples sont légions et inquiétants. Notons entre autres que le nombre de substances chimiques présentes dans notre environnement est le plus élevé qu’a connu notre humanité.

Les Verts à la Région avec Hélène Blanchard (Vice Présidente déléguée à l’environnement et à la prévention des risques), soucieux de la corrélation santé environnement :

-          travaillent à la  prévention des risques industriels par exemple au travers de dispositifs « pressing propre », « garage propre »,  en collaboration avec les partenaires économiques et sociaux,

-          financent des études épidémiologiques par exemple à Groissiat autour de l’incinérateur et en vallée du Rhône avec des balises mesurant la radioactivité et au moyen d’un programme ambitieux : le projet CIRCE (cancer inégalités régionales, cantonales et environnement).

Au delà de tout lobbying, la communauté scientifique se doit d’éclairer les décisions politiques. L’avenir dira qui avait raison ?

Hélène Blanchard, Vice Présidente à la Région Rhône Alpes déléguée à l’environnement

et la prévention des risques

Gérard Leras, Président du groupe les Verts à la Région Rhône Alpes