La première monographie consacrée à Georges Dorignac (1879-1925), artiste bordelais ayant fait toute sa carrière à Paris, précèdera deux importantes expositions, l'une à Roubaix au musée de la Piscine de novembre  à mars 2017 et l'autre à Bordeaux à la Galerie des Beaux-Arts de juin à septembre 2017. Cette importante monographie permettra de rendre hommage à cet artiste dont les œuvres sont conservées dans les collections publiques françaises et dans les collections particulières. Elle permettra aussi de mettre en valeur un parcours de 25 ans de création et plus particulièrement sa période noire, 1911-1914.

C'est à cette époque que ses amis, les Artistes de l'Ecole de Paris, l'inciteront à s'orienter dans une direction différente de celle des années fleuries, et toute personnelle, avec en point d'orgue le corps humain cher à ces artistes déracinés. C'est la période Noire. Exécutés le plus souvent à l'encre sur des feuilles blanches, que la critique associa à des bronzes, ces nus, ces visages, ces travailleurs, lui ont assuré sa gloire. Rodin, qui connaissait l'artiste, eut tout loisir d'analyser son œuvre. Et dit ceci : « Dorignac sculpte ses dessins.[…] Regardez ce sont des mains de sculpteur ».

Très lié à des artistes tels que les sculpteurs Raoul Lamourdedieu, Charles Despiau, Marcel Damboise, la personnalité de Georges Dorignac présente un intérêt supplémentaire à cette publication et la  justifie.