Du premier Palais épiscopal, les souvenirs qui nous sont restés sont peu nombreux. On sait seulement que plusieurs bâtiments, entourés d'un magnifique jardin, s'étendaient de la porte 

Saint-Martial à la rue Cambon. Les agrandissements successifs de la nef de la cathédrale nécessitèrent, en 1474, sa démolition et l'achat par l'évêque Bertrand de Chalençon, de terrains et de la tour de Corbières, propriété d'un gentilhomme du même nom, afin d'assurer la construction d'un nouveau palais.  

Les embellissements successifs lui donnèrent sa forme actuelle, notamment le magnifique escalier à double révolution. Vendu comme bien national en 1790, l'évêché devint le siège de l'administration départementale et de la préfecture. Un décret impérial de 1811 confirma cette acquisition. Mais le 12 septembre 1822, le conseil départemental rendit le palais à son évêque et trouva refuge à l'hôtel Lenormand d'Ayssènes.

Aujourd'hui, la réhabilitation de l'édifice est urgente, mais son coût prohibitif ; et vraisemblablement impossible à prendre en charge par le département. Pourtant, en 2013, on apprenait que le diocèse de Rodez investirait le site du Carmel ; 1 200m2 de bâtiments à refaire avant de réaliser le déménagement. Trois ans plus tard, l'évêché va enfin investir le lieu. Alors, qu'en est-il du Palais ?

De l'autre côté de la Place des armes, le Palais épiscopal attend, pressé de se faire une nouvelle jeunesse. Sous l'impulsion du département (propriétaire du lieu) et de la ville de Rodez (maîtresse de maison), cette nouvelle histoire est en train de s'écrire. Autrefois forteresse, le python se transforme en une montagne visible, ouverte et accueillante. Mais la ville a encore besoin d'une chambre pour les plus fortunés de ses hôtes ; le Palais les accueillera !   

Ainsi la revitalisation du cœur de ville, initié par Christian TEYSSEDRE, poursuit-elle à marche rapide. La refonte achevée de l'avenue Victor Hugo, l'installation du Musée Soulages, le projet en cours sur le quartier Combarel : le centre ville revit et intéresse au-delà de ses murs. La nouvelle richesse de la ville se construit ainsi pierre après pierre. Mais pour séduire, faire venir et garder ses invités les plus prestigieux, la ville de Rodez devait encore se doter d'un hôtel d'exception. 

Conformément aux déclarations faites ce lundi 29 février par Christian TEYSSEDRE et Jean-Claude LUCHE, cet hôtel devrait voir le jour en 2018.  Il comptera entre 25 et 35 chambres, un musée des arts religieux, un centre de remise en forme et une boutique ouverts au public.  Cette annonce devrait ravir les commerçants de la ville, restaurateurs et commerçants. C'est 40 à 50 emplois qui devraient être créés. Un nouveau tourisme qui devrait renforcer le dynamisme économique de la cité. C'est une bonne nouvelle, attendue, qui devrait se réaliser.